Barbara Longhi est née le 21 septembre 1552 à Ravenne où elle a passé
toute sa vie.
Son père, Luca Longhi (1507-1580) était un peintre maniériste ainsi que son frère ainé Francesco (1544-1618) On ne dispose d’aucun document sur sa vie privée mais on sait, en revanche, que Barbara Longhi et son frère ont appris la peinture auprès de leur père et ont travaillé avec lui dans son atelier.
En 1570, sa formation terminée, elle travailla probablement dans l'atelier de son père puis de son frère après la mort de celui-ci. Elle fut très appréciée en tant que portraitiste ainsi qu’en a témoigné le poète italien Muzio Manfredi, lors d’une conférence prononcée en 1575 : « Vous devez savoir que à Ravenne vit aujourd'hui une jeune fille de dix-huit ans, fille du peintre Messer Luca Longhi. Elle est si merveilleuse dans cet art que son propre père commence à en être étonné, notamment pour ses portraits, il suffit qu'elle porte un simple regard sur une personne pour qu'elle puisse la peindre mieux que quiconque avec un modèle. »
La Sainte Catherine d’Alexandrie qui lui est attribuée (ci-dessus), ressemble aux portraits que son père a fait d’elle en de multiples occasions - y compris en Sainte Catherine - ce qui laisse supposer qu’il s’agit d’un autoportrait.
Les tableaux qui lui sont attribués sont presque tous religieux, à l’exception d’une Dame à la Licorne qui constitue une interprétation d’une œuvre de son père représentant Giulia Farnese. Je trouve qu'elle ressemble beaucoup à son autoportrait présumé…
Plusieurs de ses œuvres se trouvent au musée de sa ville natale. Des portraits de moines et diverses scènes religieuses ou bibliques.
Selon le musée, au verso de la plaque apparaissent deux livres
ouverts minutieusement reproduits.
Enfin, elle est une des rares artistes féminines à être mentionnées dans la deuxième édition des Vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes (1568) du peintre et historien d'art italien Giorgio Vasari qui écrit que Barbara Longhi « peint très bien et sa couleur possède grâce et élégance. »
Les huit Vierges
à l’enfant reproduites ci-dessous en portent témoignage.
Et pour finir, une Judith, thème qui a décidément beaucoup inspiré les artistes féminines italiennes, comme Fede Galizia, Artemisia Gentileschi et Elisabetta Sirani (voir leurs notices sur ce blog) qui ont choisi de présenter de cet épisode biblique des interprétations plus violentes.
La Judith de Barbara, aux yeux renversés vers le ciel, paraît demander l’absolution.
Puisque Barbara fut célèbre en sont temps pour ses portraits, il en existe sans doute quelque part. Voilà
une peintre à laquelle on pourrait s’intéresser d'un peu plus près…
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