Harriet
Backer est née le 21 janvier 1845 à Holmestrand, une petite ville du comté de
Vestfold, au sud-est de la Norvège. Sa mère, Sofie Smith
Petersen, venait d'une riche
famille de marchands et son père, Nils Backer, était associé à son propre père
dans une prospère entreprise de marine marchande.
La famille, qui compte quatre filles, déménage à Christiania (devenue Oslo en 1925) où Nils Backer fonde une seconde entreprise. Mais lorsqu’en 1878 la maison-mère fait faillite après la mort de Nils, la famille est confrontée à une gêne financière dont elle ne sortira plus.
Les quatre soeurs Backer sont douées pour les études et ont tout loisir de cultiver leur intérêt pour la lecture et la musique. Très tôt, le talent musical hors du commun de la cadette, Agathe, mobilise l’intérêt et une grande part des ressources de la famille pour lui offrir une formation musicale professionnelle.
Pour autant, Harriet fréquente, de 1857 à 1860, une excellente école de filles où elle reçoit une formation linguistique. Puis, elle entre, à quinze ans, dans la classe des dames de l'école de peinture du peintre paysagiste Johan Fredrik Eckerberg (1822-1870), tout en suivant des cours pour devenir gouvernante. Une éducation féminine de haut niveau qui lui permet d’enseigner ponctuellement dans des écoles de filles.
De 1866 à 1872, pour servir de chaperon à sa sœur Agathe, devenue pianiste renommée, Harriet effectue de nombreux voyages en Allemagne et en Italie. Pendant que sa sœur se produit en concert, Harriet étudie les collections de musées et réalise des copies des grands maîtres, pratique qu’elle considère comme particulièrement formatrice.
Elle en gardera l’habitude puisqu’elle a copié beaucoup plus tard, au Louvre, ce Bon Samaritain qu’on attribuait alors à Rembrandt. Le Louvre a aujourd’hui rendu cette œuvre à son auteur moins prestigieux, Constantin Adrien Renesse, mais il ne semble pas que cela ait été porté à la connaissance du musée de Bergen qui présente toujours la copie d’Harriet comme « d’après Rembrandt ».
Par ailleurs, Harriet poursuit sa formation artistique, successivement dans deux écoles de peinture, notamment celle de Knud Larsen Bergslien (1827-1908), un peintre connu pour ses peintures d’histoire de la Norvège et qui a également enseigné à Edvard Munch.
C’est auprès de lui qu’elle s’initie au portrait, dans
un style réaliste.
En 1874, avec son amie Kitty Kielland, une peintre plutôt paysagiste, Harriet part à Munich, où les femmes n’avaient pas accès à l’Académie mais à des cours privés pour artistes féminines, organisés par les professeurs de l'Académie.
Elle s’inscrit dans l’atelier d’Eilif Peterssen, l’auteur du portrait qui j’ai placé en exergue, car je n’ai trouvé aucun autoportrait d'Harriet. Peut-être sont-ils conservés aujourd’hui en collection particulière.
Voici
une photographie d’elle, prise à cette période.
Harriet pratique la nature morte…
…
et exécute des portraits réalistes, visages lumineux sur fond sombre, typique de
l’école de Munich, comme celui-ci, où, en plus d’une restitution précise des
particularités physiques du modèle, elle porte un regard attentif à ses caractéristiques
psychologiques.
Avec Peterssen, elle suit aussi ses premiers cours de perspective qui lui permettent d’aborder ses premiers Intérieurs, thème récurrent dans son œuvre.
Son huile la plus ambitieuse de l’époque est cette scène de genre, où l’on voit une jeune fille quitter la maison familiale : un père et une mère éplorés face à leur enfant très émue (au centre) et un vieux porteur, chargé de son sac de voyage. Peut-être exprime-t-elle ici ses propres sentiments. Elle a perdu son père l’année précédente et a dû laisser sa mère seule en quittant sa maison pour continuer sa formation.
C’est
à ce moment qu’elle reçoit sa première bourse Schäffer qui lui permet de
financer ses études jusqu’en 1880.
Au cours de l'été 1878, Backer se rend avec Kitty Kielland au village de Schliersee, au sud de Munich. Là, elle commence un Intérieur de ferme, dans une bâtisse très ancienne aux murs blanchis à la chaux. Elle l’intitule Solitude lorsque, deux ans plus tard, elle y ajoute une figure féminine. On y décèle déjà son intérêt pour les jeux de lumière auxquels elle travaillera assidûment par la suite.
La
période munichoise est particulièrement enrichissante pour Harriet car elle y
rencontre des artistes comme Christian Skredsvig (1854-1924) et Erik Werenskiold (1855-1938) avec
lesquels elle formera, en compagnie de Kitty Kielland et de Eilif Peterssen, la
colonie de Fleskum, quelques années plus tard.
Pour l’heure, Harriet part à Paris, toujours avec Kitty. Elle arrive à l’automne 1878 et s’inscrit dans une académie dont je pense qu’il s’agit de celle de Mme Trélat de Vigny (dite « de La Vigne » dans le catalogue du salon et dans les biographies norvégiennes d’Harriet). C’est en effet dans cette académie qu’enseignaient Léon Bonnat et Jean-Léon Gérôme avec lesquels Harriet a étudié.
Elle apparaît pour la première fois au Salon parisien de 1880 avec Solitude, évoquée plus haut. Elle reçoit une mention honorable, ce qui l’est, en effet, pour une artiste étrangère qui ne se réclame encore d’aucun professeur connu.
L’année suivante, Harriet présente au Salon son premier tableau évoquant la musique, l’Andante, un tempo assez modéré qu’on peut traduire par « posément ». Si l’on en croit la presse de l’époque, il aurait été peint dans l’actuel musée de Cluny.
« Parfois, on peint la lumière pour elle-même, et parce qu'on a un goût naturel pour la demi-teinte. L’Andante, de Mlle Harriet Backer, nous montre une petite musicienne assise au clavecin dans une des salles de l'hôtel de Cluny, tous les accessoires sont étudiés finement, et, malgré l'ombre, on voit clair dans les coins. » (Paul Mantz, « Le Salon », Le Temps, 5 juin 1881, p.2)
Curieusement,
un autre musée date beaucoup plus tardivement ce dessin qui paraît pourtant
préparatoire :
Au
cours de l’été suivant, Harriet et Kitty partent ensemble en Bretagne, à
l’invitation du professeur de Kitty, le peintre paysagiste Léon Germain Pelouse
(1838-1891), afin « de passer l’été en sa compagnie en un lieu qu’il avait
lui-même choisi et sur lequel il gardait le plus grand secret : il s'agissait
en effet de découvrir des sujets nouveaux et originaux, autres que les thèmes
rebattus exposés au Salon (...). Sous un déguisement discret, elles se mirent
en route avec Pelouse, sa femme et deux de ses élèves masculins (Ernest Baillet
et Léon Joubert). Leur lieu de destination était la ville médiévale de
Rochefort-en-Terre dans le Morbihan. À peine installés dans le compartiment du
train, les messieurs s’étaient mis à l’heure bretonne, troquant leurs costumes
de ville contre des blouses bleues et des sabots (...) Pendant toute la durée
du séjour, ils ne devaient plus quitter cette tenue (...). Harriet Backer et ses compagnons s’étaient
installés à l’Hôtel Lecadre où elle-même demeurera jusqu’au printemps suivant,
tandis que Baillet, Kitty Kielland, Pelouse et sa femme repartiront au moment
de Noël 1881. » (Jean-Marc Michaud, « Un décor sauvé de la dispersion
: les portes de la salle à manger de l’hôtel Lecadre à
Rochefort-en-Terre », Bulletin et mémoires de la Société polymathique
du Morbihan, Tome CXXIII, 1997, p.229 et 230)
Harriet
continue son exploration des Intérieurs afin d’examiner l’effet de la
lumière naturelle dans une pièce. Elle va en réaliser plusieurs, à différents moments de la journée, avec ou sans
personnage…
… et le dessin préparatoire est aussi intéressant pour son travail sur la lumière.
Collection particulière
C’est
probablement l’un de ces trois tableaux qu’elle montre au Salon suivant sous le
titre Intérieur breton, sans susciter de commentaire dans la presse. L’année suivante, les deux amies peintres vont
se représenter mutuellement. Harriet réalise le portrait de Kitty…
…
et Kitty celui d’Harriet, en train de lire dans l’atelier de l’appartement
qu’elles partagent. Sur le côté droit, on entrevoit un tableau en cours, qui
est justement le portrait de Kitty présenté ci-dessus.
Mais le tableau important auquel travaille Harriet est celui qu’elle
intitule Intérieur bleu et qui représente une autre de ses amies, la
peintre norvégienne Asta Nørregard (1853-1933). Jeux de lumière sur le sol, la plante, les
coussins, la robe d’Asta et jeu de reflets dans le miroir avec, comme souvent
dans ses toiles, quelques éclats de couleur vive, pour le contraste.
De
1883 à 1885, Harriet ne paraît pas au Salon parisien mais elle présente son Intérieur
bleu au Salon d’automne de Christiania où elle revient tous les ans. On
sait qu’à l’été 1884, elle peint ses premiers tableaux de paysages avec Kitty à
Jæren, une grande plaine au bord de la mer, raison pour laquelle je place ici
ce paysage au sujet duquel je n’ai rien trouvé mais qui représente
incontestablement une plaine au bord de la mer !
En
1885, elles vont à nouveau peindre sur le motif en plein air, à Risør, d’où
Harriet rapporte ce paysage lumineux.
Pour l’été 1886, Harriet et Kitty retrouvent leurs amis munichois, Gerhard Munthe, Erik Werenskiold et bien sûr Eilif Peterssen, dans la ferme Fleskum où vit le peintre Christian Skredsvig, à Bærum, à l’ouest d’Oslo. Ils forment une petite colonie d’artistes, aujourd’hui connue sous le terme Fleskumsommeren (Eté de Fleskum). Ils sont réunis avec l’idée de rechercher un art d’identité norvégienne, en réaction contre le naturalisme alors très en vogue. Le groupe ne choisit pas un style particulier mais s’attache à montrer un été norvégien typique, avec de longues heures d’ensoleillement et un très long crépuscule.
Harriet peint des femmes étendant le linge sur le sol pour le
« blanchiment » (ce que signifie le titre du tableau suivant), dans
un style qui se rapproche de l’impressionnisme mais à la façon d’Harriet.
Et
bien sûr, elle continue à travailler ses Intérieurs lumineux.
Huile sur toile, 48 × 59 cm
Ministère des Affaires étrangères, Oslo
Le
groupe Fleksum expose ses œuvres à la Galerie nationale de Christiania lors de
l'exposition d'automne de 1886 et reçoit des critiques élogieuses. L’un des
tableaux les plus connus de cet été là est d’Eilif Peterssen :
De
retour à Paris en 1887, Harriet continue son exploration de la lumière dans les
intérieurs et du thème musical.
Ainsi, Chez moi conjugue une observation très précise des
détails (comme les ombres sur les tableaux près de la fenêtre ou les bibelots
posés sur la cheminée) et une vraie liberté picturale dans le traitement des ombres
sur le sol, par exemple. (Cliquer sur l’image pour l’agrandir)
Elle
l'expose au Salon de 1888, où il retient l’attention de la critique : « C'est
une petite toile pleine de couleur et de sentiment. Un joli intérieur,
également frais et reposé, est celui que Mlle Harriet
Backer appelle carrément : Chez moi. C'est encore une jeune
fille […] délicieuse de profil, et qui est à son piano. Un jour tamisé,
filtrant à travers les rideaux blancs, l'éclaire et l'enveloppe. Des plantes
vertes sont sur le bord de la fenêtre. » (Charles Frémine, « Le
Salon », Le Rappel, 21 mai 1888, p.3)
L’été suivant, Harriet est à nouveau à Bærum :
En 1888, Harriet rentre en Norvège de façon définitive et s'installe quelques années à Sandvika. Elle sera cependant présente à l’Exposition universelle de Paris, en 1889, où elle montre trois œuvres, deux Intérieurs - dont Chez moi, qui lui vaudra une médaille d’argent - et un paysage avec une ferme. Les réactions de la presse sont, comme d’habitude s’agissant des artistes étrangers, un peu condescendantes… mais néanmoins bienveillantes.
« Ce peuple [norvégien], vous dis-je, est tout au présent. Il est né d’hier, il veut vivre, il ne peut songer à rien autre qu’à sa propre vie intime ou sociale. C’est cette vie qui respire dans les œuvres de M. Werenskioid, de MM. Gustave Wenlzel, Heyerdahl, Pettersen, Krogh, de Mlle Harriet Backer. » (Raoul Dos Santos, « Les Beaux-Arts à l’Exposition universelle », Journal des artistes, 14 juillet 1889, p.3)
« L'éblouissement
des soleils d'été, le goût des colorations heurtées qui se retrouvent dans les
intérieurs, les meubles et les costumes, mais aussi l'amour du silence, le
mystère des longs crépuscules, l'intimité des hivernages, le sentiment familial
et religieux s'expriment avec un accent particulièrement sérieux et grave, en
des œuvres pleines de saveur populaire et de sympathie humaine. Qu'on se
rappelle les vues panoramiques de Munthe avec leurs lointains bleuâtres et la
note rouge du gaard norvégien sur la sombre tenture des sapins, la suavité
d'impression qui donne tant de charme aux lacs de Kietty Kielland et de
Petersen, à la nuit claire de Skredswig, les scènes de mœurs d'Heyerdahl, de
Werenskiold et d'Eyolf Soot, les intérieurs de Wentzel, son Matin, si chaud
d'intimité, ceux d'Harriet Backer, de Jorgensen, le Pêcheur de Kolstoë,
fantastique comme un roi de la mer, on reconnaîtra dans cette peinture; avec un
goût un peu barbare du relief brutal et des couleurs crues, une remarquable
aptitude à rendre naïvement les habitudes de la vie, à retrouver sous les
aspects familiers de la nature la poésie des légendes. » (Maurice Hamel,
« Les écoles étrangères », Gazette des Beaux-Arts, octobre
1889, p.379)
Chaque
été, Harriet peint les paysages contrastés de la campagne norvégienne …
… et poursuit son exploration des effets de la lumière, celle des lampes à pétrole…
…
et le théâtre d’ombres qu’elles créent, dans des intérieurs de plus en plus colorés,
traités d’un pinceau libre. Son art commence à exprimer une recherche purement
esthétique qui possède une valeur en soi, en réaction à la peinture socialement
engagée des années 1880.
Le
thème de la musique est toujours présent, dans ce qui ressemble à de petites pochades rapidement saisies où son
talent de coloriste s’affirme de plus en plus vigoureusement.
De 1892 à 1910, Harriet dirige une école de peinture à Christiania. Elle devient une enseignante populaire en enseignant la peinture et le dessin d’après modèle avec une ouverture d’esprit appréciée par ses élèves.
Au
cours de ces années 1890, la peinture norvégienne se tourne vers un
néoromantisme attaché aux valeurs spirituelles. Cette tendance se traduit chez
Harriet par la multiplication de scènes concernant les églises et la vie des
paroissiens.
La première montre des femmes rendant grâce pour la naissance de leur enfant, c’est du moins comme cela que je crois comprendre son titre assez intraduisible…
La
seconde scène est un baptême, petit chef d’œuvre coloriste. Le
spectateur est placé dans l’église et voit à la fois l’intérieur et l’entrée
d’une femme portant l’enfant à baptiser. La clarté verte de l’extérieur colore
la porte et les boiseries de l’allée centrale. A l’intérieur, deux femmes
attendent la procession et le visage de celle qui se retourne est lui aussi
éclairé, appelant notre attention sur son impatience ou sa curiosité.
C’est
probablement une de ces œuvres qu’elle envoie à l’Exposition internationale de
Chicago en 1893 - où elle figure dans le catalogue avec
une œuvre intitulée From the Tanum Church - mais il est difficile d'en avoir la certitude car Harriet a peint des intérieurs d'églises jusqu'à la fin de sa carrière.
Ses
paysages affichent une liberté de touche presque impressionniste…
… et toujours audacieuse.
Sa
recherche picturale devient résolument moderne avec cette scène dont
l’éclairage soutenu transforme la perception : démesure de l’ombre et modification
du visage de la jeune femme. L’influence du japonisme venu de France est
sensible dans l’abat-jour en ombrelle.
Les
paysages aussi se structurent en fonction de la lumière, parfois crépusculaire…
Les Intérieurs saisissent désormais toute la subtilité des couleurs transformées par la lumière du soir.
Elle
montre ces deux derniers tableaux à l’Exposition universelle de 1900 où ils
sont remarqués :
« Parmi les bons analystes d'intimité il faut citer M. Harriet Backer, dont L’Intérieur à Kolbotn, ménage norvégien où l'homme joue du violon à la nuit tombante, est un petit chef-d'œuvre d'observation familière. » (Camille Le Senne, « Promenades esthétiques à l’Exposition Universelle », Le Ménestrel, 8 juillet 1900, p.212)
« … des femmes de grand talent comme Mmes Stejneger, Kieland et Harriet Backer » (Arsène Alexandre, « Les Beaux-Arts à l’Exposition universelle de 1900, quelques écoles étrangères », Le Figaro, 1er mai 1900, p.4)
« Mme Harriet Backer, qui a su voir la rusticité des Joueurs de cartes dans la chambre basse aux murs saurs.» (« Les Beaux-Arts à l’Exposition, quelques écoles de peinture étrangère », La Fronde, 28 mai 1901, p.2)
Et voici deux des rares intérieurs d’Harriet sans personnage : le premier représente la bibliothèque d’un collectionneur célèbre en Norvège, mort l’année précédente et que la peintre a probablement voulu honorer. Sa collection comportait, en plus d’ouvrages de belles-lettres norvégiennes et de littérature générale, une série très exhaustive des ballades populaires, en édition bon marché, qui constitue aujourd’hui le fond principal de la bibliothèque de livres rares, à Trondheim. Ici, les protagonistes sont les livres.
Et
dans celui-ci, c’est à nouveau la lumière qui crée l’évènement.
Au
nombre des tableaux les plus étonnants d’Harriet figure l’église en « bois debout » d’Udval,
ainsi dénommée car toute la charpente repose sur de très hauts poteaux en bois.
Il n’en reste aujourd’hui qu’une petite trentaine en Norvège, datant du XIIe
siècle. Harriet en saisit une vue extérieure…
…
mais peint surtout deux intérieurs, un festival coloriste !
On
aperçoit tout au fond l’autel, fortement éclairé par une porte latérale et protégé
par des balustres en bois, détails que l’on retrouve dans son second tableau.
C’est
à peu près à cette époque qu’elle prend sa retraite d’enseignante, après avoir
reçu la médaille d’or du Mérite du roi.
Pendant les dernières années de sa carrière de peintre, elle développe un univers pictural aux couleurs éclatantes posées d’un pinceau de plus en plus vif et léger, surtout dans les derniers tableaux.
En 1925, elle est nommée chevalier de l'Ordre de Saint-Olav et la même année élue à l'Académie royale des arts libéraux de Stockholm.
Harriet
Backer est morte le 25 mars 1932 à Oslo. Elle y repose avec ses parents, au
cimetière de Vår Frelser, et a été honorée par une statue dans son
village natal. Elle figure avec sa sœur musicienne, Agathe Backer Grøndahl, assise
face à la mer tandis qu’Harriet, sa palette à la main, est tournée vers les
montagnes.
*
Reconnue de son vivant, Harriet Backer est aujourd’hui considérée comme l’une des grandes peintres norvégiennes. Elle a peint environ 180 tableaux, ce qui est assez peu pour la durée de sa carrière. Elle est attendue au musée d’Orsay cet automne, pour une exposition intitulée « La musique des couleurs », belle occasion de faire connaissance !
Et
comme il est de « tradition » sur ce blog, je termine avec deux
charmantes natures mortes.
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