dimanche 16 avril 2023

Dibutade (av. 146 av. J.C.)

 


 

Dibutade est souvent présentée comme « l’inventrice de la peinture ».

Elle apparaît dans Histoire Naturelle, ouvrage encyclopédique de Pline l’Ancien, rassemblant toutes les connaissances de son temps, botanique, zoologie, minéralogie, etc. Il aborde aussi les arts, dans l’objectif (inavoué) d’établir la liste des inventeurs, plus ou moins mythiques, de chaque discipline. Et c’est ainsi qu’il écrit :

« En voilà assez et plus qu’il n’en faut sur la peinture. Il serait convenable d’y rattacher ce qui concerne le modelage. En travaillant lui aussi la terre, le potier Butadès de Sicyone inventa le premier l’art de modeler des portraits en argile ; cela se passait à Corinthe et ce fut grâce à sa fille, qui était amoureuse d’un jeune homme ; celui-ci partant pour l’étranger, elle entoura avec des lignes l’ombre de son visage projetée sur un mur par la lumière d’une lanterne ; sur ces lignes son père appliqua de l’argile et fit un relief ; et l’ayant fait sécher, il le mit à durcir au feu avec le reste de ses poteries. Cette œuvre, dit-on, fut conservée au sanctuaire des Nymphes jusqu’à l’époque du pillage de Corinthe par Mummius. » (Histoire naturelle, XLIII)

 

Voilà donc la seule date dont on dispose : probablement longtemps avant le pillage de Corinthe par Lucius Mummius Achaicus, consul de la République romaine, en l’an 146 avant notre ère. Une date et même une image (!) que nous devons au respecté professeur de Marie Bashkirtseff, j’ai nommé Tony Robert-Fleury :


Tony Robert-Fleury (1837-1911)
Le Dernier Jour de Corinthe – avant 1870
Huile sur toile, 401 x 602 cm
Musée d’Orsay, Paris
© Musée d’Orsay, RMN Grand Palais / Hervé Lewandowski


Ceci étant, si nous avons bien lu, plusieurs constats s’imposent : d’abord, il ne s’agit pas de peinture, ni même de dessin, juste d’une ombre « entourée par des lignes » ; ensuite, l’invention dont il s’agit serait plutôt celle du modelé d’un profil en bas-relief. Enfin, Pline ne dit absolument rien du nom de la jeune fille. Elle est juste la fille de Butadès, le potier.

Cependant, on constate que chacun en a pris à son aise, avec cette demoiselle.  Il faut dire que ceux qui évoquent cette anecdote le font rarement sans arrière-pensée.

Ainsi, Charles Perrault (1628-1703) qui publie en 1668 un long poème La Peinture, évoque notre héroïne en bergère, sans lui donner de nom.

Dans l’ile de Paphos fut un jeune étranger, 
Qui vivait inconnu, sous l’habit d’un berger […]
Entre mille beautés, qui rendirent les armes, 
Une jeune bergère eut pour lui mille charmes […]

Lorsque, de son bonheur le destin envieux 
Voulut que son berger s’éloignât de ces lieux. 
La nuit qui précéda cette absence cruelle, 
Il veut voir sa bergère, et prendre congé d’elle, 
Se plaindre des rigueurs de son malheureux sort, 
Et de ce dur départ, plus cruel que la mort. […]

Sur le mur opposé, la lampe, en ce moment, 
Marquait du beau garçon le visage charmant ; 
L’éblouissant rayon de sa vive lumière, 
Serrant de toutes parts l’ombre épaisse et grossière 
Dans le juste contour d’un trait clair et subtil, 
En avait nettement dessiné le profil. 
Surprise, elle aperçoit l’image figurée, 
Et, se sentant alors par l’amour inspirée, 
D’un pinceau, par hasard, sous ses doigts rencontré, 
Sa main, qui suit le trait par la lampe montré, 
Arrête sur le mur, promptement et sans peine, 
Du visage chéri la figure incertaine ; 
L’Amour ingénieux, qui forma ce dessin, 
Fut vu, dans ce moment, lui conduisant la main. 

Et voilà comment on suggère, mine de rien, que c’est l’Amour et non le jeune fille qui tint le pinceau… Mais Perrault, comme on s'en doute, n'est guidé que par la volonté de définir « ce qui peut rendre un ouvrage parfait », pour la plus grande gloire du roi de France :

Qu’enfin l’art est monté, par l’étude et l’exemple, 
À ce degré suprême où notre œil le contemple, 
Digne de la grandeur du roi que nous servons, 
Digne de la splendeur du siècle où nous vivons.

 En somme, peu lui chaut des potiers et de leurs filles…

 

Pourtant, l’histoire est trop jolie. Elle a donc inspiré de nombreux peintres, lesquels ne se sont pas privés de la réinventer, en oubliant, souvent, l’intervention du père Butadès.

L’un, comme Jean Raoux, confie à l’Amour le soin d’orienter la lampe :

 

Jean Raoux (1677-1734)
L’invention de la peinture – vers 1714/1717
Huile sur toile, 114 x 86 cm
Collection particulière


Pour un autre, Tournières, il n’est plus question de profil, mais de portrait à la lueur d’une bougie, dessiné par une certaine « Dibutade » :

 

Robert Tournières (1667-1752)
Dibutade dessinant, à la lueur d'une lampe, le portrait de son amant – sans date
Huile sur bois, 50 x 35 cm

A la même époque, on trouve en première page d’un ouvrage intitulé Eléments du dessin ou Catéchisme à l’usage de ceux qui se destinent aux Beaux-Arts (1769) :

« - Demande. Qui fut l’inventeur du dessin ? 
- Réponse. L’invention du dessin est attribuée à Dibutade, fille d’un potier de terre de Sicyone, ville du Péloponnèse, en Grèce. 
On dit que Dibutade, voyant à regret son amant prêt à se séparer d’elle, en traça la ressemblance, en suivant avec un charbon la forme des traits que son ombre représentoit sur un mur. »

Quelques années plus tard, en Angleterre, Wright of Derby décide que la jeune fille était servante et qu’elle aurait accompli son geste alors que le jeune homme était tranquillement endormi. Façon de dire, peut-être, qu'il n'était pour rien dans toute cette histoire. 


Joseph Wright (1734-1797)
La Servante corinthienne – 1782/1783
Huile sur toile, 106,3 x 130,8 cm
National Gallery of Art, Washington, D.C.


Presque en même temps, Jean-Baptiste Regnault, globalement plus conforme à l’esprit de Pline, paraît avoir hésité sur l'attitude du « berger », lequel paraît un peu méfiant dans le dessin préparatoire…

 

Jean-Baptiste Regnault (1754-1829)
L'origine de la peinture ou Dibutade dessinant – 1786
Pierre noire, plume et encre brune sur papier crème, 17,2 x 21,5 cm
Musée national des Châteaux de Versailles et du Trianon

 

… mais se révèle plus coopératif dans la version finale.

 

Jean-Baptiste Regnault (1754-1829)
L'origine de la peinture ou Dibutade dessinant – 1786
Huile sur toile, 124,5 x 161,5 cm


Pour Suvée, en revanche, le jeune homme visiblement inquiet cramponne sa jeune amoureuse, laquelle doit tendre démesurément son cou pour accomplir le geste salvateur…

 

Joseph-Benoit Suvée (1743-1807)
Dibutade ou l’Origine du Dessin – vers 1791
Huile sur panneau, 49 x 34 cm
Groeningemuseum, Bruges


Le tableau, présenté au Salon, ne paraît pas avoir remporté l’adhésion de la critique : « M. Suvé. Son style est toujours un peu maigre & son harmonie trop grise. Son Dibutade est bien médiocre. » (Salon de peinture 1791, p.6)

Parfois, cependant, l’histoire prend un autre tour, probablement plus conforme à l’idée qu’on se fait de la place des femmes, instigatrice plus que créatrice : « Il est vrai que Dibutade donnant le premier crayon à son amant, celui-ci en fit le meilleur usage possible, en traçant sur un mur l’image de celle qu'il aimait. » (Joseph de La Serrie (1770-1819), Lettres à Eugénie, élève de Bailly, sur les peintres et les sculpteurs de l'ancienne Grèce, Paris, Didot Jeune, 1800, p.9)

Les auteurs plus sérieux se réfèrent quand même au texte de Pline. C’est alors que « Dibutade » devient le nom du potier ! « Personne n'ignore l'histoire de la fille de Dibutade. On sait que le père de cette fille ingénieuse appliquant de l'argile dans un profil qu'elle avait tracé sur l'ombre de son amant, modela un médaillon. Telle fut chez les Grecs, suivant une heureuse tradition, l'origine de la plastique, ou de l'art de modeler. Pline donne ce récit comme un fait certain. Si on le regardait comme une fable, cette fable serait encore plus instructive que la réalité. La plastique, invention d'une amante, n'ayant dû chercher dans son premier essai que la représentation fidèle d'un objet aimé une semblable fiction signifierait évidemment que le premier mérite de l'art de modeler, et par conséquent de l'art statuaire, consiste dans une imitation vive et parlante de la nature. » (Émeric-David Toussaint-Bernard, Essai sur le classement chronologique des sculpteurs grecs les plus célèbres, p.4 sans date d’édition) 

On notera, au passage, qu’il s’agit surtout d’affirmer ce que l’on considère alors comme un principe indiscutable : « l’art statuaire consiste dans une imitation de la nature ».

 

Dix-sept ans plus tard, Dibutade réapparaît au Salon, sous le pinceau d’un élève de David, le peintre Jean-Louis Ducis. L’œuvre est accompagnée du commentaire suivant : « Dibutade inspirée par l’Amour fixe sur la muraille les contours de l’ombre de son amant. »

Il est reproduit dans le compte rendu de l’exposition avec ce commentaire (prudent) de Charles Landon : « Les uns attribuent à Philoclès d'Egypte et à Cléanthe de Corinthe, les autres à Ardice de cette dernière ville et à Téléphane de Sicyone dans le Péloponnèse l'invention de la peinture ou du dessin ; mais on a prétendu que tout leur art se bornait à tracer une figure en suivant le contour de l'ombre d'un corps opaque, exposé aux rayons du soleil ou à la lumière d'un flambeau. Les poètes ont embelli cette idée, et l'on raconte qu'une jeune fille, nommée Dibutade, inspirée par l'amour, ayant fixé sur la muraille les contours de l'ombre de son amant, fit naître par ce simple essai l'art des Apelles et des Zeuxis. » (Charles-Paul Landon, Annales du Musée et de l'école moderne des beaux-arts, Salon de 1808, p.60)

Dibutade a définitivement gagné un prénom mais elle le doit « aux poètes ».

 

Jean-Louis Ducis (1775-1847)
L'Origine de la Peinture
Reproduit in Charles Landon, Annales des musées et de l’école moderne des beaux-arts, 
Salon de 1808, Planche 56
Source : Gallica / Bibliothèque nationale de France


Ah, voilà enfin une femme pour tenir le pinceau ! Mais, hélas, si vous avez lu sa notice, vous savez que ce tableau a été détruit pendant la première guerre mondiale. Il ne nous reste que cette image d’une amoureuse en veuve un peu éplorée…

 

Jeanne-Elisabeth Chaudet (1767-1832)
Dibutade venant visiter le portrait de son amant et y déposer des fleurs
Reproduit in Charles Landon, Annales des musées et de l’école moderne des beaux-arts, 
Salon de 1810, Tome I, Planche 34
Source : Gallica / Bibliothèque nationale de France


Et la jolie histoire gagne les dessus de cheminées :

Lepaute (horloger)
Dibutade ou l’Origine du Dessin – vers 1800/1825
Pendule en bronze doré, 59 x 41 x 16 cm
Ministère de la Justice, Paris
Source : base Palissy


En 1826, un certain Comité des Dames philhéllènes, entreprend même de donner la parole aux célèbres disparues : « Le Comité est réuni extraordinairement pour entendre le rapport d’une dame philhellène, qui arrive de sur la terre. Sont présentes à cette séance, Aspasie, Sapho, Dibutade, Epicharis, jeunes dames de l’ancienne Grèce ; Eléonore d’Aquitaine, Madame de Tencin, Roxelane, Mademoiselle Berlin, Mademoiselle Clairon, la chevalière d’Eon, Olimpe [sic] de Gouges, jeunes dames françaises. Une quakeresse anglaise, une illuminée allemande assistent également à la séance. […]

Dibutade — Quelle indignité, et quels procédés sauvages ! C’est donc ainsi, ô Français, que vous prétendez justifier le surnom de modernes Athéniens dont vous vous êtes emparés ! O toi, ombre encore chérie, qui m’inspiras les premiers traits auxquels l’art de la peinture doit sa naissance, réponds : est-ce ainsi que tu aurais accueilli la douce compagne de ta vie, l’être gracieux et riant auquel tu avais voué un culte particulier ? Mais dites-moi, Madame, je vous prie, où en est l’état des arts en France et particulièrement celui de la peinture ? »  (M.A.F. de G., Grand vent, petite pluie ou le Comité des Dames philhéllènes, Paris, Imprimerie de Béthune, 1826)

 

Cinq ans plus tard, au Danemark, le jeune homme n’a pas l’air très à l’aise de se faire tirer le portrait mais la jeune fille a gagné en autorité : « ne bouge pas, là, reste comme ça ! »

 

Heinrich Eddelien (1802-1852)
L’Origine de la peinture - 1831
Huile sur toile, 129 x 100 cm
Statens Museum for Kunst, Copenhague


En Prusse, même autorité de la jeune fille mais le jeune homme n’est plus déguisé en berger. Il n’a pas lâché son épée et a posé son casque à ses pieds.

 

Eduard Daege (1805-1883)
Die Erfindung der Malerei (L’invention de la peinture) – 1832
Huile sur toile, 176,5 x 135,5 cm
Alte Nationalgalerie, Berlin


Mais voici qu’en Espagne, vingt ans plus tard, notre demoiselle répond au doux nom de Cora !

 

Marià Fortuny (1838-1874)
Cora, la fille de Butades de Sicyone, dessinant le profil de son amant – vers 1856/1858
Plume et encre et lavis sur papier, 10 x 12 cm
Museu Nacional d’Art de Catalunya, Barcelone


Et on retrouve trace de ce nouveau prénom un peu plus tard, sur les rives de la Seine : « Le portrait remonte à la plus haute antiquité, la légende de Coré, fille de Dibutade, le potier de Sycione, en fait foi. » (Anonyme, « Le portrait », Le Dessin : organe mensuel de l'Association amicale des professeurs de dessin de la ville de Paris et du département de la Seine, 20 mai 1914, p.228)

Ensuite, l’histoire s’emballe un peu et prend des allures de roman à l’eau de rose, version prince et bergère : « Dibutade était réputé le plus habile potier, de Sicyone. Son renom auprès des marchands de Corinthe et des artistes d'Athènes attirait dans son atelier de la ville basse des jeunes gens avides de connaître les secrets de la plastique et du tour. Dibutade avait aussi, pour ajouter au contentement et à la clarté de ses jours, une enfant de seize ans, Corè, qui vivait auprès de ses travaux. C'était une souple jeune fille aux yeux noirs comme l'olive mûre et qui gardait aux lèvres le sourire mystérieux des divinités d'Egine. La cadence de sa démarche, la mélodie de ses gestes quand elle passait entre les blocs d'argile, [...] enchantaient les yeux et le cœur des élèves de Dibutade. Chaque matin, ils espéraient sa venue. […] Et chacun, dans sa pensée, dédiait à la jeune fille l'œuvre qu'il modelait. C'est pourquoi tous les vases qui sortaient de l'atelier de Dibutade célébraient la grâce de Corè […]

Parmi les élèves, il en était un qui, entre tous, plaisait à Corè. C'était le fils d'un armateur de Corinthe, dont les bateaux aux voiles teintes, aux carènes ornées portaient au loin, de la mer Egée aux Colonnes d'Hercule, les poteries décorées d'emblèmes et de légendes. [… mais] jamais l'armateur de Corinthe ne laisserait son fils épouser la fille d'un manieur de terre. […il] requit l'élève potier de rentrer à Corinthe ; à quoi il fallut se résoudre au plus tôt. […] Mais soudain Corè se dressa, silencieuse dans ses fins tissus, et d'une pointe sûre, de ce style qui inscrivait les dessins au flanc des vases, elle fixa sur la paroi le profil de l'aimé. […]  Un art nouveau -la plastique en terre cuite et le bas-relief – venait de naître du plus pur amour et de la plus tendre pitié. » (Léon Lafage « L’ombre sur le mur », Le Petit Journal, 30 octobre 1927, p.2)

Chacun, finalement, voit midi à sa porte et convoque Dibutade (père ou fille) à l’appui de sa théorie : « Parmi les fantaisies photographiques, une des plus intéressantes et, à certains points de vue, une des plus artistiques, est certainement ce que je nommerai : la photo-silhouette. De tous les portraits, en pied ou en buste, le moins achevé, le plus faible, mais aussi le plus fidèle et le plus vrai, est celui que donne l'ombre du sujet, frappé par une lumière placée à une distance convenable.  Vous la connaissez, n'est-ce pas, cette touchante et gracieuse histoire de la fille du potier Dibutade de Sicyone ? […] Ainsi, du même coup, d'après les Grecs, l'ombre donne naissance aux deux grands arts dont le portrait relève. […] La légende dont les Grecs s'approprient les héros n'est peut-être, au demeurant, qu'un fiction aryenne, comme les fables que nos nourrices nous content. […] Quoi qu'il en soit, il paraît, sinon discutable, tout au moins parfaitement vraisemblable, que nous devons à l'ombre portée des corps l'origine du dessin et de la sculpture. » (Frédéric Dillaye, « Les Photo-silhouettes », Les Nouveautés photographiques : complément annuel à La théorie, la pratique et l'art en photographie, Paris, La Librairie illustrée,1893, p.163)

Notre époque récente n’est pas en reste.

Ainsi, dans son œuvre The Dinner Party, l’américaine Judy Chicago présente, sur une grande table triangulaire, un couvert mis pour trente-neuf convives féminines au sein desquelles figurent Eléonore d’Aquitaine, Christine de Pisan, Artemisia Gentileschi, Virginia Woolf, Georgia O’Keeffe…et quelques autres. 

  

Judy Chicago (née en 1939)
The Dinner Party – 1974/1979
Céramique, porcelaine et textile sur table triangulaire1463 x 1463 x 1463 cm
Brooklyn Museum, New York

Chacune dispose même d’un petit set brodé à son nom.

 


La table elle-même repose sur 2.304 carreaux de porcelaine où sont inscrits les noms de 999 femmes importantes de l’Histoire. Et dans cette longue liste, figure Callirrhoé de Sicyone, fille de Butadès !

 

Enfin, qu’avons-nous vu lors du Printemps des Musées 2003 ?

Une belle affiche reproduisant une photographie de Karen Knorr, intitulée La fille de Dibutade

 

Affiche du Printemps des Musées 2003

Karen Knorr avait déjà interprété le thème quelques années auparavant, avec The Pencil of Nature où l’on retrouve les mêmes protagonistes.

 

Karen Knorr (née en 1954)
The Pencil Of Nature - 1995
Photographie Ilfochrome. 102 x 102 cm
Collection particulière

Signe des temps, peut-être, exit le berger : transformé en statue de marbre, il n’est plus qu’un figurant dont l’ombre n’intéresse plus personne.

 

En résumé, le côté pratique des mythes, c’est qu’on peut leur faire dire ce qu’on veut !

 

 


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