Michaelina regarde
le spectateur calmement. Elle tient son pinceau de la main gauche mais le
portrait est très probablement inversé dans le reflet du miroir où elle se
regarde.
Sur le chevalet, le tableau qu’elle commence paraît porter une esquisse de visage, une simple mise en place au fusain. Sur le bord du chevalet, où s’appuie le repose-poignet (sorte de canne fine, terminée par une boule de tissus pour ne pas endommager le tableau, sur laquelle les peintres appuyaient l’avant-bras, pour éviter à leur main de trembler), ce qui semble être une montre à gousset, accrochée à un ruban rose.
En dépit du fin collier de perle, sa tenue et sa coiffure ne paraissent pas apprêtées, elle s’est peinte avec assurance, au naturel.
*
Michaelina
Wautier, une artiste exceptionnelle dont on ne sait presque rien et qui fut,
pendant très longtemps, complètement oubliée.
Et ce n’est pas tout : les informations qu’on trouve sur la toile, y compris dans la notice du ministère de la Culture, comportent des renseignements contradictoires : ainsi l’auteur fixe en 1617 la naissance de Michaelina tout en affirmant tranquillement que Charles, son frère né en 1609 était « son cadet de cinq ans » …
Essayons
d’y voir plus clair. Ce qui est certain, c’est que Michaelina est la fille de
Charles Wautier (ou Woutiers, dans la forme néerlandaise), dont les ancêtres
masculins servaient comme échevins de Mons depuis le XVe siècle :
C’est ensuite que cela devient un peu délicat. Il existe deux sources relatives à sa famille, le dictionnaire des familles nobles du Royaume de Belgique et le registre des baptêmes de Mons.
Du dictionnaire, on a tiré l’arbre généalogique ci-dessous, selon lequel Michaelina serait la dernière enfant de la seconde épouse de Charles Wautier, née l’année du décès de son père, lequel aurait eu, au total, huit enfants, dont deux filles Marie-Madelaine et Michaelina, née en 1617.
Extrait de Jahel Sanzsalazar : Michaelina Wautier et les fiançailles de son frère : histoire d’un portrait identifié (voir en fin de notice)
Selon
le registre des baptêmes, son père aurait eu onze enfants, cinq du premier lit,
baptisés entre 1594 et 1601, puis six du second lit, baptisés de 1602 à 1616 et
Michaelina serait la seconde et seule fille du deuxième lit, née en 1604.
Personnellement, j’aurais tendance à faire confiance au registre plutôt qu’au dictionnaire, simplement parce que ce dernier a été rédigé quelques 150 ans après les faits. Ou alors, il faudrait que Michaelina ait été baptisée ailleurs qu’à Mons en 1617. On commence à comprendre les hésitations du ministère !
On les comprend d’autant plus qu’il existe une autre source, particulièrement précieuse pour évaluer l’intérêt porté par ses contemporains au travail de Michaelina, celle de l’inventaire de la collection de peintures de l’archiduc Léopold Wilhelm d’Autriche (1614-1662), gouverneur des Pays-Bas entre de 1647 à 1656.
Probablement à l’occasion de son retour en Autriche, l'archiduc l’a fait établir en 1659, peut-être par le peintre David Teniers II auquel il avait confié la conservation de sa collection. Chaque tableau y est accompagné des noms et prénoms des peintres y figurent, ainsi que des renseignements sur leurs origines.
Quatre œuvres de Michaelina ont été répertoriées :
- Un Saint
Joseph et son pendant, un Saint Joachim, décrits comme un
« original de la ‘’Jungfraw’’ (femme célibataire) Magdalena Woutiers de
Mons ou de Berghen. ».
-
Le Portrait
du jésuite Martino Martini,
-
Un Triomphe
de Bacchus, un « original de N. Woutier ».
Donc, finalement, qui est la peintre, Magdalena ou Michaelina ? Serait-il possible qu’elles soient deux ?
L’Encodicopedia metodica delle belle arti opera de Pietro Zani, publié en 1794 à Palerme nous apprend, à l’article « Wouters Michaelina » que « Michaelina aussi appelée Magdalena ». On aurait donc raison de penser qu’il n’y a eu qu’une seule fille Magdalena / Michaelina, née en 1604.
Le Benezit confirme (tome 3, p.1081) que les deux prénoms lui sont donnés et cite le portrait d’un général espagnol nommé Andres Cantelmo ainsi qu’un saint Joachim et un saint Joseph au musée de Vienne.
Le
père de Michaelina est décédé en 1617.
Faisons une petite pause pour envisager la situation de la veuve : les enfants de Barbe ont entre seize et vingt-trois ans, ceux de Jeanne entre quinze et un an. On ne sait comment elle s’est tirée d’affaire mais on est content de savoir, par le registre de la population de Mons, que Charles et son demi-frère Jean avaient « payé la bourgeoisie » et étaient donc propriétaires d’une maison rue de Havrech.
Par la notice du ministère, on apprend que Michaelina et son jeune frère, Charles, « tous deux célibataires » ont partagé le même atelier à Bruxelles à partir de 1640. On sait aussi que Charles fut membre de la guilde de Bruxelles à partir de 1651 et qu’il eut de nombreux élèves. Michaelina et son frère vivaient ensemble dans une belle maison de maître, proche de l’église Notre-Dame de la Chapelle.
En raison de la qualité de son œuvre et des influences multiples qu’on peut y trouver, des connotations flamandes, un héritage caravagesque et, dans certains tableaux, une influence française (celle de Simon Vouet ?), on se demande aussi si Michaelina n’aurait pas fait un voyage en Italie…
Il semblerait, en tout état de cause, que Michaelina n’ait pas attendu d’être à Bruxelles pour commencer à vendre ses tableaux aux mécènes les plus éclairés et qu’elle était encore connue et jugée digne d’intérêt au début du XIXe siècle.
Tout ceci n’a pas empêché qu’après sa mort, dont on ne connait pas les circonstances, ses tableaux aient été attribués à Jacob van Oost, à « l’école flamande des années 1650 » et même à un certain Pierre Bedeau dont la notice de la BNF tient pourtant sur un timbre-poste.
Je suis étonnée, enfin, de lire que Michaelina « connaissait sûrement les esquisses d’expression faciales de Michael Sweerts (1618-1664) », alors qu’il était largement son cadet, qu’il n’est rentré à Bruxelles qu’en 1656 et qu’on devrait plutôt se demander si, quand il a exécuté ses portraits des années 1660, il avait déjà vu ceux de Michaelina… !
Le mieux est encore de regarder ses œuvres, remarquables, parce qu’elle traite tous les genres de son époque, portraits, scènes de genre, scènes religieuses, mythologiques et natures mortes (il n’y manque pour l’instant que le paysage) et qu’elle y démontre une aisance et un talent que bien des peintres masculins pourraient lui envier.
J’espère que vous serez aussi surpris que moi.
Les commentaires qui accompagnent les œuvres sont inspirés des notices de l’exposition intitulée « Michaelina Wautier, la grande dame du baroque », qui a été présentée au MAS (Museum aan de Stroom) d’Anvers, de juin à septembre 2018, auxquelles j’ai ajouté mes propres impressions.
Commençons par la peinture religieuse, genre que Michaelina a abordé avec talent, comme en témoignent les quatre œuvres qui suivent :
Ce tableau est la plus ancienne scène religieuse connue de Michaelina.
Derrière Marie, se trouvent Joseph, dans l’ombre, et une martyre (palme à la main), la présence de l’agneau à droite pourrait signifier qu’il s’agit de sainte Agnès. Mais l'agneau est également l’attribut habituel du petit Jean-Baptiste qui se trouve à côté de lui. Catherine, qu’on reconnaît à la roue brisée sur laquelle elle s’appuie, se penche vers Jésus pour recevoir son anneau de mariage.
L’œuvre a été restaurée pour l’exposition, comme le confirme, par comparaison, la reproduction trouvée sur internet.
Kunsthistorisches Museum, Vienne
Les lys blancs,
symbole de chasteté, désignent saint Joseph.
Ce tableau, qui
était le pendant d’un Saint Joachim lisant un livre, faisait partie de
la collection de l’archiduc Léopold Willem, inventoriée en 1659.
Anne apprend à lire
à sa fille, Marie. Derrière elles, Joachim, le père, paraît remercier le ciel.
L’image fait référence à la légende selon laquelle Marie serait née après des années d’infertilité, grâce à une intervention divine, c’est « l’Immaculée Conception ».
La scène est
également conforme aux habitudes sociales de l’époque de Michaelina : ce
sont les femmes qui éduquaient leurs filles.
Une scène pour l’explication détaillée de laquelle je vous renvoie à la notice
d’Artemisia Gentileschi !
Cette Annonciation
de 1659 est la dernière œuvre connue de Michaelina ; c’est aussi la seule
qu’on peut voir en France. Le tableau avait été attribué au peintre de cour
Pierre Bedeau (1645- après 1696) jusqu’à ce qu’on découvre la signature de
Michaelina, en1983.
Gabriel, au visage idéalisé, semble posé sur un nuage cotonneux, tandis que l’Esprit Saint paraît fondre de la nuée, la tête curieusement penchée… Marie est habillée simplement et son visage, un peu trop rond, est probablement le portrait de la jeune femme prise pour modèle.
Viennent ensuite les portraits et les scènes de genre, qui sont, elles-aussi, des portraits, tant les visages sont caractérisés.
Commençons par deux portraits dont la ressemblance formelle saute aux yeux : ils sont habillés et coiffés de façon identique, un pourpoint jaune moutarde et une chemise blanche à large col « à rabat » mais le second a été peint seize ans après le premier.
Ce portrait d’un
commandant espagnol est le premier tableau connu de Michaelina. Les
caractéristiques de son visage ont été reproduites avec soin mais il arbore l’expression
un peu rigide qui convient à son rang. Il porte un manteau en cuir avec un
précieux col de dentelle et une « écharpe » rose qui est la
« banda carmesi », un signe distinctif réservé aux officiers de haut
rang dans l’armée espagnole des XVIe et XVIIe siècles. Peut-être s'agit-il du
Le second portrait
a fait l’objet d’étude approfondies car, lors de sa restauration, on y a
découvert les armoiries de la famille Wautier : il s’agit donc d’un membre de la
famille de Michaelina. On sait que son demi-frère Pierre était capitaine de
cavalerie. Il était donc envisageable que ce soit lui. La ceinture rouge qu’on
entrevoit à la base du tableau dit que cet homme est d’un rang inférieur à
celui du premier portrait.
Son corps est de profil et il se tourne vers nous comme s’il venait de s’entendre appeler, avec un peu de surprise ou d’ennui. Là encore, le portrait n’est pas « arrangé » : le visage est fatigué, ridé, un peu couperosé.
Lors de la restauration, une inscription a été découverte sur la bande blanche de la chemise à la hauteur du bras : « C et P fiançailles ». Le capitaine, démobilisé par la Paix des Pyrénées, signée entre l’Espagne et la France en 1659, s’était décidé à se marier, à cinquante ans passés.
Il allait épouser Catherine de Witte en 1662. Le tableau aurait donc été exécuté pour fêter l’évènement, ce qui permet d’imaginer un pendant, le portrait de la fiancée qui resterait à découvrir.
Le capitaine, lui, est mort deux ans après son mariage…
La jeune femme est
presque de profil, comme si elle venait de se tourner brusquement vers la
droite, en gardant le reste de son corps immobile. Son visage est élaboré et
probablement terminé mais ses vêtements – une simple chemise blanche et un
châle brun – et le fond de la composition paraissent seulement esquissés, ce
qui explique que ce tableau soit considéré comme une simple étude, initialement attribuée à l’artiste flamand
Jacob Van Oost.
La
notice de l’exposition précise que ce portrait est sans doute destiné à être
réutilisé plus tard dans une composition plus élaborée. Les caractéristiques du
visage, comme la pose, naturelle et sans affectation, montrent qu’il s’agit
d’un portrait d’après nature.
Au
nombre des études, on peut ajouter cette Tête d’homme, acquise en 2023 par
le musée de Louvain :
Huile sur panneau, 64,9 x 50 cm
Musée M, Louvain
Le portrait qui suit est le seul connu du jésuite italien Martino Martini, théologien brillant et missionnaire, a publié en 1655 « Novus Atlas Sinensis », le premier atlas de la Chine qu’il a dédié à l’archiduc autrichien Léopold Willem, vice-roi des Pays-Bas (et qui figure dans l’inventaire de 1659).
A
l’arrière du panneau, le nom chinois de Martino « Wei Kuangguo »
est écrit en trois caractères chinois et traduit en caractères latins. Le
portrait est daté et signé.
On pense que Michaelina a peint deux séries des Cinq sens. L'une d'elle est actuellement non localisée mais le petit panneau ci-dessous pourrait en faire partie et représenterait l'odorat :
Le
jeune garçon renifle un petit morceau de tabac et va remplir une pipe blanche
en argile. Il paraît bien jeune pour cela mais, au milieu du XVIIe siècle, on
croyait qu’une consommation modérée de tabac était bienfaisante pour la santé.
L’autre série a été redécouverte en 2020. Les cinq tableaux qui suivent, acquis par des collectionneurs
américains, ont été prêtés au MFA de Boston qui a organisé une exposition sur
le thème des Cinq sens (novembre 2022 à novembre 2023).
Grâce
à la nouvelle notoriété de Michaelina, les redécouvertes de ses œuvres se multiplient.
Ainsi, on a aussi pu lui rendre récemment cette scène de genre,
attribuée dans les années 50 à Wallerant Vaillant (1623-1677) :
Même
histoire pour le tableau ci-dessous, initialement attribué à l’artiste flamand
Jacob Van Oost, qui a été mis aux enchères juste après l’ouverture de l’exposition
du MAS. Incertaine de l’attribution, la maison de vente a contacté la
commissaire de l’exposition, Katline Van der Stighelen, qui a attribué l’œuvre à
Michaelina, sur la base de « fortes similitudes stylistiques avec ses
autres œuvres ».
La jeune fille qui se tient près d’un panier avec des roses et des pommes personnifie Dorothée dont ce sont les attributs, avec la palme du martyre qu’elle tient à la main. L’autre jeune fille caresse un agneau, symbole de son nom, Agnès (agnus signifie agneau).
Une nouvelle fois, Michaelina a reproduit les vrais visages des jeunes filles et il est probable que leurs coiffes et leurs bijoux soient issues de leur propre garde-robe.
Voici à présent un drôle de tableau qui fonctionne comme une Vanité, un message sur la brièveté de la vie : trois éléments vont en ce sens : la chandelle dont la flamme vient de s’éteindre (elle fume encore), le sablier posé à côté d’elle et, enfin, les bulles de savons qui peuvent éclater à tout moment. Peut-être une réflexion sur la vie fragile des jeunes gens qui, à l’époque, sont peu nombreux à atteindre l’âge adulte.
Les deux personnages sont probablement des proches de Michaelina, notamment le petit blond à droite dont on retrouve les traits dans le Jean-Baptiste qui suit. Il tient bizarrement un chapeau à la main, comme s’il s’apprêtait à s’en coiffer. Le contraste entre les deux jeunes gens est également étonnant : l’un est un peu débraillé, éclairé par sa cape rouge, l’autre au contraire porte une tenue austère et strictement boutonnée jusqu’au menton. Cela signifie sûrement quelque chose, mais quoi ?
Il est aussi amusant de noter que le récipient qui contient l’eau savonneuse est une coquille Saint Jacques. Ce n’est sûrement pas un hasard non plus…
Comme souvent dans
les portraits de Michaelina, le jeune homme a tourné légèrement son visage vers
quelque chose ou quelqu’un situé en dehors du tableau. Ses attributs, le bâton terminé
en croix et l’agneau, le désignent comme Jean-Baptiste.
Il ressemble beaucoup (la forme de son visage, son nez, ses yeux) au jeune garçon de la scène précédente, celui qui porte le chapeau, avec peut-être quelques années de plus.
Jean est le plus jeune apôtre du Christ, son préféré. Après l’Ascension, il devint prédicateur à Ephèse où il s’attaqua aux prêtres païens, à la suite de quoi il fut condamné à boire du poison, ici représenté dans un calice. Mais, ayant tracé le signe de la croix sur le breuvage avant de le boire, il ne fut pas empoisonné.
Jean
est l’un des quatre évangélistes, le protecteur des écrivains et des
imprimeurs.
A nouveau, un visage si particulier qu’il est sûrement ressemblant au modèle !
Un autre portrait historié de Michaelina est réapparu récemment dans une vente. Il comporte une annotation en français, en haut à droite « Rachel vaut bien la peine », ce qui laisse supposer qu’il s’agit d’un portrait de Jacob (qui dut travailler quatorze années pour le père de sa bien-aimée avant d’avoir le droit de l’épouser !)
Huile sur toile, 62 x 76,5 cm
Vient enfin la seule œuvre mythologique connue de Michaelina, un véritable chef d’œuvre probablement commandé par l’archiduc (le tableau figure dans l’inventaire de 1659), puisqu’on ne produisait pas un tableau de cette importance sans avoir l’assurance d’un acquéreur.
Huile sur toile – 295 x 378 cm
Kunsthistorisches Museum, Vienne
Cette grande
peinture représente la scène où le dieu du vin, Bacchus, après avoir mené un
combat victorieux aux Indes et participé à une monumentale scène de débauche,
revient accompagné par ses serviteurs, aussi avinés que lui. Un cortège
dionysiaque déjà interprété par des peintres majeurs comme Titien, Carrache, Rubens.
L’iconographie est absolument exceptionnelle, ne serait-ce que parce qu’on y voit huit hommes de tous âges, à moitié nus, sans compter les enfants, alors qu’il n’était pas question pour une femme de travailler le nu masculin. A ma connaissance, aucune femme, même les moins timides, ne s’y était risquée dans de telles proportions, d’autant que le corps athlétique et en torsion de Bacchus constitue, à lui seul, un véritable morceau de bravoure baroque.
La notice de l’exposition suggère qu’elle a dû profiter de l’atelier partagé avec son frère pour y puiser son inspiration et ses modèles vivants. On peut aussi penser qu’ayant eu huit frères qu’elle a dû en partie élever, elle devait connaître un peu l’anatomie masculine !
Enfin, on suppose
également qu’elle s’est représentée elle-même sous le déguisement de la ménade
très peu vêtue d’un rose voluptueux, à la droite du tableau, qui regarde le
spectateur bien droit dans les yeux.
Et
comme j’ai le goût du détail, j’ai aussi de l’affection pour l’œil éloquent du
petit bouc, agacé par les gamins, et pour l’air hagard de Bacchus,
contre-publicité vivante pour l’alcoolisation excessive !
J’aime
bien conclure sur une nature morte (Michaelina en aurait exécuté deux semblables, l’une
survolée par une libellule et l’autre par un papillon, formant
probablement une paire. La seconde n’est pas localisée), une petite merveille
qu’elle a heureusement signée, ce qui interdit toute question sur son auteur et
laisse imaginer qu’il en existe d’autres, tout aussi remarquables mais encore
cachées sous d’autres signatures.
Je
laisse la conclusion à Katline Van der Stighelen, la commissaire de
l’exposition du MAS :
Une femme fascinante, sûre d’elle-même et très talentueuse qui, pour une fois, n’était pas une victime, [mais] quelqu’un qui avait une formation et utilisait son talent pour créer les œuvres qu’elle voulait faire et non celles qui lui étaient imposées par son environnement. »
*
Pour écrire cette notice,
j’ai travaillé avec plusieurs documents et articles et notamment celui de Jahel Sanzsalazar : Michaelina Wautier et les fiançailles de son frère
: histoire d’un portrait identifié, traduction d’une étude publiée
en espagnol, Michaelina Wautier y la boda de su hermano historia de un
retrato identificado, in Tendencias del mercado del arte, janvier
2014, pp. 90-94 (consultable en ligne)
*
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