Timarète (Ve siècle av.
J-C)
Et Irène, Aristarète et
Lala
Dans son Histoire Naturelle (Livre 35-XL-22), Pline l’Ancien évoque quatre femmes artistes.
La première est la « peinteresse » Timarété, appelée également Thamyris (Thamar) ou Timarète. Elle était la fille de Micon le Jeune et contemporaine d’Archélaos Ier, roi de Macédoine.
Elle a peint un tableau représentant Artémis (déesse grecque de la nature sauvage, de la chasse et des accouchements, Diane dans la mythologie romaine) longtemps conservé à Éphèse dont le temple était considéré comme l’une des huit merveilles du monde. Et Pline précise que sa Diane est « un des plus anciens monuments de la peinture ».
-
Irène,
« fille et élève du peintre Cratinus, glorifiée par une statue à son effigie »,
-
Aristarète,
« fille et élève de Néarque »,
- Lala
de Cyzique « qui resta toujours fille, travailla à Rome (…), tant au
pinceau que sur l’ivoire au poinçon ; elle fit surtout des portraits de femme :
on a d'elle, à Naples, une vieille dans un grand tableau ; elle fit aussi son
propre portrait au miroir. »
Elle
aurait réalisé plus de 700 portraits pour les Hebdomades de Varron
(écrivain et magistrat romain, 116-27 av. J.-C.), un ouvrage qui n’est pas
parvenu jusqu’à nous.
Trois de ces femmes sont représentées dans une copie du manuscrit de Giovanni Boccaccio (1313-1375) dit Boccace, « De mulieribus claris » (« Les femmes illustres », traduction anonyme, daté de 1516), conservé à la Bibliothèque nationale de France.
Et voici Irène :
Et enfin, Lala de Cyzique, la sculptrice :
Il existe d’autres miniatures dans lesquelles ces artistes sont représentées :
Timarète peignant la Vierge - 1403
On la voit, avec son assistant broyeur de couleur, en train de peindre un portrait de la vierge, ce qu’elle n’a assurément jamais fait…
Lala de Cyzique cultivant la peinture - 1672
Enfin, Pline évoque une légende selon laquelle la fille du potier Butadès serait à l'origine de l'invention de la peinture et de la sculpture : « amoureuse d’un jeune homme ; celui-ci partant pour l’étranger, elle entoura avec des lignes l’ombre de son visage projetée sur un mur par la lumière d’une lanterne ; sur ces lignes son père appliqua de l’argile et fit un relief ; et l’ayant fait sécher, il le mit à durcir au feu avec le reste de ses poteries. Cette œuvre, dit-on, fut conservée au sanctuaire des Nymphes jusqu’à l’époque du pillage de Corinthe par Mummius. » (Histoire naturelle, XLIII)
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