dimanche 13 juillet 2025

Maggie Salcedo (1890-1959)

 Le blog des artistes disparues est en pause estivale. Passez un bel été, on se retrouve début septembre.


Photographe inconnu
Maggie Salcedo 


Marguerite Sephora Seligmann-Lui est née le 11 mai 1890, rue Daubigny, à Paris 17e(Archives du département de Paris, Registre des actes de naissance, cote V4E7381, acte n°1446, p.25/31).

Fille cadette de Gustave Pierre Seligmann-Lui, polytechnicien et membre de l’inspection générale des Postes et Télégraphes et de Berthe Sarah Lange, elle grandit dans une famille juive, de la haute bourgeoisie parisienne.

Sa sœur ainée, Geneviève Mathilde (1885-1971) deviendra écrivaine et traductrice, sous le nom de Geneviève Sellier-Leclerc. Ensemble, elles apprennent dès l’enfance l’anglais et l’allemand qu’elles parlent couramment. Elle a aussi un jeune frère, Alfred Gustave (1895-1915), lui aussi polytechnicien, qui perdra la vie à vingt ans, des suites de ses blessures de guerre.

Marguerite étudie le dessin à l’académie de la Grande Chaumière dans l’atelier d’art graphique d’Eugène Grasset, resté célèbre pour ses illustrations Art nouveau, un mouvement dont il est l’un des fondateurs. (La dame « Je sème à tout vent » de Larousse, c’est lui !)

 

Eugène Grasset (1845-1917)
Projet d’affiche pour le Salon des Cent – 1894
Source : Wikimédia


En 1907, apparaît dans la presse une publicité annonçant la parution, dans la revue pour enfants L’Oiseau bleu du 25 mai 1907, d’une histoire de Christophe (pseudonyme de Georges Colomb), déjà connu comme le créateur de Cosinus, fumeux savant et génial inventeur, un poil obsessionnel, de « l'anémélectroreculpédalicoupeventombrosoparacloucycle ».

Cette nouvelle histoire, qui conte les aventures de deux enfants frondeurs et irrespectueux, sera publiée ensuite. Marguerite, qui l'a illustrée, adopte le pseudonyme de « Maggie », diminutif anglais de son prénom. Elle n’a que dix-sept ans.

 

Christophe, Les Malices de Pomme et Poire
Bibliothèque d’édition pour enfants, Paris, 1907


Pomme et Poire font de la peinture…


Sa seconde illustration connue est pour un éditeur anglais, peut-être rencontré grâce à sa sœur. (Cliquer sur les images pour les agrandir.)


Frances Ward, Fairies and Flowers
Illustrations de Maggie
Edit. William Heinemann, 1911
Collection particulière


Fairies and Flowers
Deux illustrations de Maggie 


Dès lors, la jeune Maggie trouve sa place dans l’illustration, et c’est La Gazette du Bon Ton : art, mode et frivolités qui lui met le pied à l’étrier. Cette revue de mode accueille de jolies signatures d’artistes comme celles de Léon Bakst, Bernard Boutet de Monvel, Raoul Dufy (pour des étoffes d'ameublement), Valentine et Jean Hugo, etc.

 

Maggie y fait sa première apparition en décembre 1912, le second numéro.

 

Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


Publié in : La Gazette du Bon TonTome I, décembre 1912, p.80
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


Le principe de la revue, c’est : quelques articles et récits illustrés et des dessins de mode en pleine page.

 

Publié in : La Gazette du Bon TonTome I, décembre 1912, planche V
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


En 1913, paraît son premier récit illustré par elle-même, Le Pont-Neuf.

 

Illustration de son récit, Le Pont-Neuf
Publié in La Gazette du Bon TonTome I, janvier 1913, p.121 à 124
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France

 

Puis un second, L’invisible compagnon.

 

Illustration de son récit, L’invisible compagnon
Publié in La Gazette du Bon Ton, Tome I, mars 1913, p.154
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France



Publié in La Gazette du Bon Ton, Tome I, mars 1913, p.159
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


C’est la période où elle apparaît chaque mois : en avril…

 

Illustration de son propre récit Mlle Adamine, Modiste


 Mlle Adamine, Modiste
Publié in La Gazette du Bon Ton, Tome I, avril 1913, p.182
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


…puis en mai, pour l’illustration d’un article inclus dans un dossier sur le mariage et la mode (je ne garantis pas le caractère « déconstruit » du texte)…

 

Illustration d’un article d’Emile Henriot
Publié in : La Gazette du Bon TonTome II, mai 1913, p.201
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France

 

… et une dernière planche en septembre.

 

Publié in La Gazette du Bon Ton, Tome II, septembre 1913, planche III
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


Mais la guerre interrompt la publication. Maggie continue à travailler cependant, puisque paraît en 1914 une biographie, en phase avec l’époque, dont elle réalise les têtes de chapitre et quatre illustrations pleine page (que Gallica, hélas, n’a pas numérisées).

 

Jean-Baptiste Coissac (1866-19...)
Gestes héroïques de douce France : Jeanne, la Lorraine
Couverture illustrée par Maggie
Librairie Larousse, Paris 1914
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


Jean-Baptiste Coissac (1866-19...)
Gestes héroïques de douce France : Jeanne, la Lorraine
Tête de chapitre illustrée par Maggie
Librairie Larousse, Paris, 1914
 Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


Le 11 août 1915, Maggie épouse un industriel originaire de Bayonne, David André Alexandre Salzédo. A partir de cette date, Maggie signe « Maggie Salzedo ». Le couple partage son temps entre Paris et Bayonne et Maggie continue ses illustrations.  

Son nom apparaît régulièrement dans la presse, d’abord incidemment, comme en 1918 où elle participe à l’illustration d’un ouvrage patriotique du poète Jacques Redelsperger, Au Frisson des Drapeaux, avec un dessin intitulé Les Joujoux.

En 1920, elle est présente dans une exposition d'affiches, dessins et illustrations, rue de la Boétie et le rédacteur de l’Excelsior la trouve « douée » (18 juin 1920, p.4).

Et, en 1921 : « Aujourd'hui, pour la première fois, s'embarquent au Havre, les passagers du nouveau paquebot Paris, qui fera demain son voyage de début à New-York. (…) un guignol charmant dû au pinceau délicat de Maggie Salzedo (« Paris, ville flottante », Le Figaro, 14 juin 1921, p.1).

 


Pas de chance, ce guignol disparaîtra dans l’incendie du Paris, dans le port du Havre, en 1939…

En 1920, La Gazette du Bon Ton reparaît. On y revoit ses dessins mais à un rythme beaucoup moins soutenu qu’avant-guerre.

 

Illustration d’un récit de Georges-Armand Masson, Pour celles qui regrettent
Publié in La Gazette du Bon Ton, n°7, septembre 1920, p.225 à 227
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France



Illustration d’un récit de Georges-Armand Masson, Pour celles qui regrettent
Publié in La Gazette du Bon Ton, n°7, septembre 1920, p.225 à 227
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


Illustration d’un récit de Louis Léon-Martin, Présages du bonheur
Publié in La Gazette du Bon Ton, Tome I, janvier – juin 1921, p. 45-48
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France

C’est en 1923 que Maggie commence à réaliser des tableaux pour enfants, sous forme de lithographie, et des affiches d’école, en collaboration avec l’éditeur Nathan. On en retrouve aujourd’hui des dessins préparatoires.

 

Les marais salants – vers 1920

Aquarelle, 28 x 21,5 cm

Collection particulière


Son nom figure aussi dans des encarts publicitaires à ce sujet mais avec peu de précisions. Le Coopérateur scolaire (15 avril 1924, fin de volume) donne finalement la liste d’une série de six : La Cueillette des Pommes, Au Pâturage, La Petite Lavandière, Les Ecoliers, Un Conte de Grand'Mère, Une Bonne Pêche. Je pense en avoir retrouvé cinq, issus de divers sites mais que leur graphisme rapproche :

 

Au pâturage -1924
Impression lithographique en couleurs, 75 x 100 cm
Collection particulière

La Petite Lavandière – sans date
Huile sur toile, 53 x 83 cm
Collection particulière (vente 2019)


Les Ecoliers – sans date
Support et mesures non précisés
Collection particulière

Un Conte de Grand’Mère ?
Carte postale,9 x 14 cm
Source : Google Art et Culture

Une bonne pêche – 1924
Impression lithographique en couleurs, 75 x 100 cm
Collection particulière


Maggie réalise aussi de nombreuses affiches publicitaires :

 

Affiche – 1920/1925
Lithographie sur papier, 34,6 x 50 cm
Musée Carnavalet, Histoire de Paris
© Photo : Réunion des musées nationaux - Grand Palais


Affiche – 1920/1925
Musée Carnavalet, Histoire de Paris
© Photo : Réunion des musées nationaux - Grand Palais



Affiche – 1920/1925
Lithographie sur papier, 31,7 x 50,1 cm


Affiche – 1920/1925
Musée Carnavalet, Histoire de Paris
© Photo : Réunion des musées nationaux - Grand Palais




Affiche – 1920/1925
Lithographie sur papier, 53 x 35,1 cm
Musée Carnavalet, Histoire de Paris
© Photo : Réunion des musées nationaux - Grand Palais


Affiche – 1920/1925
Lithographie sur papier, 51 x 34,8 cm
Musée Carnavalet, Histoire de Paris
© Photo : Réunion des musées nationaux - Grand Palais


Et des dessins pour des publications commerciales :

 

« La Ronde des petites couturières » et » Compère Guilleri »

Agenda 1923 des Grands Magasins du Louvre


Elle travaille aussi pour la Croix-Rouge de la Jeunesse, officiellement créée en 1922 par la résolution n°18 du Conseil général de la Ligue qui en acte officiellement la naissance afin d'« inculquer aux enfants l'idéal de paix de la Croix-Rouge, de les habituer à prendre soin de leur santé, de les aider à comprendre les devoirs de la solidarité, enfin de développer chez eux le sens et la pratique de l'entraide envers la jeunesse de leur pays et de toutes les nations. » 

Maggie en interprète les objectifs dans une série de dessins, publiés sous forme de dépliants et cartes postales, en français…

 

Série « Initions les jeunes à la Croix Rouge » - 1924


« Grave et un peu ému, le petit bonhomme, créé par Maggie Salzedo pour la brochure de propagande, se dit : "J’ai des amis dans le monde entier", et l’horizon de sa pensée et de sa vie en est élargi. » (« La Croix rouge internationale de la Jeunesse », Revue universitaire, 1er janvier 1931, p.317)

 

… et en anglais.



Depuis son arrivée à Bayonne, Maggie a fait la connaissance de deux architectes, les frères Gomez, Louis (1876-1940) et Benjamin (1885-1959), tous deux résolument engagés dans le mouvement néo-régionaliste basque.

Avec eux, en 1923, elle participe à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris. Dans le hall du Syndicat d’initiative du Pays basque, conçu par Benjamin Gomez, elle expose trois grandes gouaches représentant les trois provinces basques françaises.

« C’est Mme Maggie Salzedo, dont en connaît le talent profond et sensible qui doit synthétiser dans de grandes gouaches : la Soule, le Labourd et la Navarre. » (R. Cazal, « Le Pays basque à l’Exposition des Arts décoratifs », Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, 25 février 1925, p.1)

« Seuls les Basques n'ont pas perdu tout accent de terroir. Nous l'écrivons en pensant aux scènes campagnardes de Ramiro Arrue, aux figures bien découpées de Maggie Salzedo, qui sont exposées aux galeries de l'Esplanade. » (« L’Exposition des Arts décoratifs modernes », Gazette des beaux-arts, 1er juillet 1925, p.228)

Maggie remporte une mention du jury (Liste des récompenses / Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris 1925, p.105) mais je ne suis pas parvenue à trouver d’image de ces gouaches…

 

Et elle continue à illustrer de nombreux ouvrages de la librairie Gedalge :

 

Librairie Gedalge, Paris, 1926


Album en couleurs pour les tout-petits


Certains de ces ouvrages sont écrits pas la cousine de Maggie, Lily Jean-Javal.

Lily Jean Javal (1882-1958), Cousette
Illustrations de Maggie Salcedo
Librairie Gedalge, Paris, 1924


Elle réalise aussi des séries de pochoirs en couleur, servant parfois à illustrer des menus, comme ceux-ci :

 

Au Pays de Ramuntcho
Suite de 6 menus illustrés au pochoir
reprenant le thème de 6 chansons traditionnelles basques
Collection particulière (vente 2022)

 

Ou « dans le goût du XVIIIe », comme l’indique le site de vente de ce pochoir, sans doute réalisé aussi à des fins publicitaires, comme les précédents.

 

La Belle à Barfleur – années 1920
Pochoir en couleurs, 18 x 13,8 cm
Collection particulière


Elle est reconnue en tant qu’illustratrice pour enfants, accompagnant un nouveau regard sur l’école : « L’École riante ? C’est évidemment le contraire de l’école que nous avons connue, que l’on rencontre encore assez souvent. (…) L’École riante ? Pour comprendre toute la valeur de cette expression et pour saisir exactement la relation qui existe entre le travail intellectuel et les dispositions d’esprit de l’enfant. (…) L’Ecole riante ? C’est ensuite l’école ornée sobrement, avec goût. (…) on y a presque partout placé, au-dessus de belles frises peintes par les enfants, de beaux tableaux en couleurs claires, tels que ceux de Maggie Salzedo. » (Profit, « Les programmes de 1923 et la Coopération scolaire », Revue pédagogique, 1er janvier 1926, p.174)

Ses interventions multiples dans le domaine de l’enfance la conduisent aussi à participer à un jury de concours : « Réunissant en jury d’artistes composé de MM. Cappiello, Dresa, Jacques Simon, Mme Maggie Salzedo, la Nouvelle Etoile, dont le Conseil central est présidé par Mme Gonse Boas, a décerné des prix aux meilleurs dessins exécutés par les enfants. » (Minerva, 5 septembre 1926, p.2)


Au cours de ces années, Maggie a aussi donné naissance à trois enfants, Marie-Violette, Pascaline et Dominique. Mais l’année 1927 constitue une tournant dans sa vie familiale, à plus d’un titre. Son mari, qui s’est révélé volage – il a eu un enfant avec une autre femme en avril 1927 – investit la fortune de son épouse dans une fabrique de céramique qui fera faillite en 1931. C’est probablement la découverte de l’infidélité de son mari qui conduit Maggie à modifier, dès mi-1927, son nom d’artiste, de Salzedo en Salcedo, même si le divorce ne sera prononcé qu’en 1931.


On remarque cette évolution dans la presse. Début 1927, une publicité pour des livres d’étrennes (qui sont offerts pour le jour de l'an) propose la « Collection Maggie Salzedo »

 

Livres d’étrennes, publications périodiques et œuvres musicales pour l’année 1927, p.314
Source : Bibliothèques spécialisées de la ville de Paris


Mais, chez le même éditeur qui lui a confié l’illustration des couvertures de sa collection « Aurore », on voit apparaître sa nouvelle signature sur les livres publiés en fin d'année :

 

Gabriel Maurière (1873-1930), Peau-de-Pêche
Illustration de couverture Maggie Salcedo
Librairie Gedalge, 1927

 

En septembre de la même année, une publicité de Vogue est également signée Maggie Salcedo.

 

Publicité pour la maison Rivolia
Publiée in Vogue, 1er septembre 1927, p.54
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


Et, aux étrennes suivantes, la presse salue : « Une collection de délicieux albums en couleurs pour les tout-petits, de Mme Maggie Salcedo. » (Le Temps, 23 décembre 1927, p.6)

Comme ces publicités de fin d’années 1927 et 1929 :

 

Au Louvre, Paris – 1927 et 1929
Couvertures de catalogues commerciaux
Ville de Paris - Bibliothèque Forney

 

Et aussi ces cartes postales dessinées pour la sauvegarde de l’enfance.

 

Série de 4 cartes postales – après 1927
pour l'Association régionale pour la sauvegarde de l’enfance


Maggie commence aussi à apparaître ponctuellement en couverture de la Semaine de Suzette, un hebdomadaire pour fillettes, né en février 1905.

 

Couverture de La Semaine de Suzette – 10 janvier 1928
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


Couverture de La Semaine de Suzette – 31 mai 1928
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


Elle illustre les publicités de la fameuse poupée Bleuette, lancée par le même magazine, grand succès des années 1930. Le journal publiait régulièrement des patrons de couture pour habiller la poupée à la dernière mode.


Publicité pour la poupée Bleuette
La Semaine de Suzette – 19 janvier 1928, p.36
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


Et elle illustre aussi le berceau en carton de la poupée.

 

Berceau en carton pour la poupée Bleuette – 1930-1940
Mesures non précisées
Collection particulière (vente 2014)

Chez Gedalge, la collection « Aurore » change de couverture mais Maggie reste chargée de son illustration :

 

Livre d’étrennes et publications périodiques pour 1930, p.482
Source : Bibliothèques spécialisées de la ville de Paris


Collection Aurore 1930
Illustrations de couverture Maggie Salcedo


A une date que je n’ai pas trouvée - mais qui doit être le début des années 1930, si l’on s’en tient à sa signature et aux tenues des personnages - elle exécute une série de sept toiles pour célébrer la « Fraternité franco-américaine », une commande de l’Office de répartition des dons américains aux orphelins de guerre. Le site de la RMN, où je les ai trouvés, ne précise ni leurs titres, ni leurs dimensions et le musée ne les montre pas sur son site.


La Fraternité franco-américaine – date inconnue
Huile sur toile
Musée franco-américain du Château de Blérancourt
© Photo : Réunion des musées nationaux - Grand Palais


La Fraternité franco-américaine – date inconnue
Huile sur toile
Musée franco-américain du Château de Blérancourt
© Photo : Réunion des musées nationaux - Grand Palais


La Fraternité franco-américaine – date inconnue
Huile sur toile
Musée franco-américain du Château de Blérancourt
© Photo : Réunion des musées nationaux - Grand Palais


La Fraternité franco-américaine – date inconnue
Huile sur toile
Musée franco-américain du Château de Blérancourt
© Photo : Réunion des musées nationaux - Grand Palais


La Fraternité franco-américaine – date inconnue
Huile sur toile
Musée franco-américain du Château de Blérancourt
© Photo : Réunion des musées nationaux - Grand Palais


La Fraternité franco-américaine – date inconnue
Huile sur toile
Musée franco-américain du Château de Blérancourt
© Photo : Réunion des musées nationaux - Grand Palais


La Fraternité franco-américaine – date inconnue
Huile sur toile
Musée franco-américain du Château de Blérancourt
© Photo : Réunion des musées nationaux - Grand Palais

 

Dans les années 1930, les frères Gomez sont de retour dans l’activité de Maggie. En 1932, Benjamin Gomez a l’opportunité de construire sa propre villa, dans un lotissement de la ville de Bayonne. Il appelle sa villa-manifeste « Malaye » (« pourvu que »), sorte de synthèse entre modernisme à la Mallet-Stevens et style local.

 

Plaque de façade de la Villa Malaye



Villa Malaye


L’architecte a recruté toute une équipe d’artistes : Lucien Danglade pour les bas-reliefs, les frères Mauméjean pour les vitraux, Edouard Cazaux pour les céramiques, Jean Lesquibe pour les mosaïques.

Pour créer des fresques, il fait appel à Ramiro Arrue et Maggie.

 

Ramiro Arrue (1892-1971)
Fandango
 - 1925
Huile sur toile, 155 x 300 cm
Collection de la Ville de Saint-Jean-de-Luz


Des œuvres de Maggie créées pour cette maison, il ne reste qu’un panneau dont je n’ai pas trouvé les dimensions :

 

Scène de la revue Malaye – 1932
Tableau de cheminée de la villa Malaye
Localisation inconnue

 

Et un petit tableau octogonal qui faisait pendant à un autre de même format, représentant une marchande des quatre-saisons.

 

Le sandalier – vers 1930

« Le vieux sandalier travaille aussi sur le trottoir. Vous reconnaîtrez peut- être celui que Maggie Salzedo a donné au Salon basque. » (La petite Gironde, 24 août 1930, p.2)

 

Maggie a aussi créé ce panneau représentant un berger des Landes pour la salle à manger de la Maison dite « Villa Urbastera », construite par l’architecte Louis Lagrange…

 

Berger des Landes – 1934
Techniques et dimensions non précisées
Source : Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

… et au moins deux panneaux pour la « Villa Malda » à Villefranque, construite vers 1941-1944, les Danseurs basques et le Bouvier basque.

 

Les Danseurs basques devant le village souletin – vers 1940
Huile sur toile, 110 x 205 cm
Collection particulière (vente 2019)


Bouvier basque - sans date
Huile sur toile, 126 x 60 cm
Collection particulière (vente 2019)


Sur les sites de vente, on trouve aujourd’hui quelques autres toiles de sa main, sans que l’on sache si ce sont des œuvres de commande.

 

Cavalier arabe – sans date
Huile sur toile marouflée sur panneau, 128 x 78 cm
Collection particulière (vente 2010)



Le Potier – 1930
Huile sur papier, 48 x 38,5 cm
Collection particulière (vente 2019)


Procession dans les rues de Ciboure – sans date
Huile sur toile, 140 x 90 cm
Collection particulière (vente 2019)


Croix San Marco à Fontarabie – sans date
Huile sur panneau recouvert de feuilles d’argent, 102 x 75 cm
Collection particulière (vente 2017)


Pays Basque – sans date
Aquarelle, 28 x 24,5 cm
Collection particulière

Un indice : sur un site de vente, il était précisé « Pour la Villa Jeanne d'Arc à Bayonne, Benjamin Gomez va réaliser en 1945 une salle à manger à la demande de Mr Ferret, ingénieur aux Produits chimiques de l'Adour. C'est cet ensemble complet qui est proposé ici, composé d'une table, huit chaises, un buffet, un lampadaire et trois petites tables d'appoint, jadis couronné d'un Lever de filet sur l'Adour par Maggie Salcedo. » Cette petite aquarelle en était peut-être le dessin préparatoire ?

Les créations d’affiches éducatives continuent : « "Les quatre âges", quatre magnifiques tableaux 52 x 60 de Maggie Salcedo » (Magazine scientifique illustré de l'instituteur, 1er octobre 1931, p. IV)

 

Les 4 âges 

Lithographies sur papier

Edition Fernand Nathan, 1930


 

On découvre aussi Maggie dans des contextes plus inattendus, comme la création de mannequins de mode :

« Nous voici d’abord dans les ateliers de modelage ; les sculpteurs ébauchent leurs projets dans la glaise, parfois d’après un modèle, souvent aussi d’après une photographie ou un dessin ; c’est que, quand ils n’empruntent pas le type un peu conventionnel du modèle pour sculpteur, les mannequins reproduisent des personnages célèbres à divers titres et l’on peut voir dans les collections aussi bien Mistinguett que le Président de la République ou Lindbergh. Et ceux-ci ne viennent pas prendre la pose. Non plus que les enfants, dont les mannequins charmants sont faits d’après les dessins si spirituels et si vivants de Maggie Salcedo. » (Henri Darblin, « La fabrication des mannequins d’étalage est une industrie qui exige le concours d’artistes de talent et d’artisans expérimentés », Sciences et voyages, 18 août 1932, p.3)

 

Mais l’édition sous tous ses aspects reste son activité la plus régulière : « Dans le tome XXIII des Œuvres complètes d'Anatole France - cette édition qui restera comme un monument pour les bibliophiles et les lettrés - les éditeurs Calmann-Lévy publient : Le Petit Pierre et La Vie en Fleur. Ce livre est illustré par Maggie Salcedo qui interprète avec un si grand talent la grâce des enfants. » (Georges de Prouves, Les Dernières nouvelles de Strasbourg, 1er mai 1933, p.6)

 

Anatole France, Œuvres complètes, Tome XXIII
Le Petit Pierre et La vie en fleur
Illustrations de Maggie Salcedo, gravées sur bois par A. et P. Baudrier
Ed Calmann-Lévy, Paris, 1932

Anatole France, Œuvres complètes, Tome XXIII
Le Petit Pierre et La vie en fleur
Tête de chapitre de Maggie Salcedo, gravées sur bois par A. et P. Baudrier
Ed Calmann-Lévy, Paris, 1932


Les publications pour enfants se multiplient :

Couverture pour le catalogue de Noël
 du Cercle de la Librairie – 1932
Papier glacé 25, 5 x 17 cm
Collection particulière

« Le livre de Miette de Maggie Salcedo, petit chef-d'œuvre où la grâce de l'illustrateur n'a d'égale que la fantaisie du conteur. » (« Livres d’étrennes », Le Petit Parisien, 25 décembre 1934, p.6)

Le livre de Miette (couverture)
Texte et dessins de Maggie Salcedo
Edition Bourrelier, Paris 1934

Le livre de Miette
Texte et dessins de Maggie Salcedo
Edition Bourrelier, Paris 1934

« Pour les tout-petits, Maggie Salcedo a fait éditer chez Bourrelier Le livre de Miette ; là encore, comme dans tout ce que fait paraître Bourrelier, tout est tact et goût, cœur, âme, art et jolis sentiments. » (Papuchon. « La presse des jeunes », La Presse, 21 décembre 1934, p.6)


Pierre Besbre (1867-1959), Mico et ses amis
Illustrations de Maggie Salcedo
Geldage, Paris, 1935
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France





Jacqueline du Pasquier (1934-), Pouf-Pouf au Pays des Surprises
Illustrations de Maggie Salcedo
 Gédalge, Paris 1936
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France



Robert Michael Ballantyne (1825-1894), Terre de glace
Dessin de couverture de Maggie Salcedo
Collection Primevère, Bourrelier et Cie, Paris 1936


Maggie travaille aussi pour l’industrie pharmaceutique, en réalisant de petites cartes à thème (il s’agit probablement de cadeau destinés à des enfants ?)

 

Petits métiers – vers 1933

10 cartes pour une publicité pharmaceutique

« Aspirine » du laboratoire Usine du Rhône

Collection particulière



 

Scènes de la vie du marin – vers 1935
6 cartes pour une publicité pharmaceutique
« Micelliode » des laboratoires Albert Rolland


Maggie expose aussi, probablement le plus souvent au pays basque :

« Dans sa belle demeure des bords de l'Adour, Benja a organisé la présentation des œuvres de ses amis Maggie Salcedo et Cazaux et des siennes. Ces trois compères sont des magiciens qui ont des ententes secrètes avec les éléments naturels. Ce sont des magiciens. Et lorsque vous revenez de votre visite au royaume enchanté de leurs beautés créées, vous avez l’impression très nette que leurs œuvres sont issues de sortilèges merveilleux qu’il faut admirer, aimer, comprendre parce qu’une étincelle de poésie, baignée de rêve, a été captée pour chacune d’elles par les artistes de ce charmant et redoutable trio. (…) Maggie Salcedo a choisi l'air. Elle a pris à la lumière du Pays Basque ce que précisément cette lumière ne veut livrer à aucun autre. De cette lumière, passée au prisme de son cœur délicat et de son art sensible - Maggie Salcedo est une femme, exquisément - Maggie Salcedo a traduit les jeux et les ris familiers dans des scènes de la vie quotidienne du Pays Basque. Elle s’attache par-dessus tout à exprimer le net et le simple. Son âme est fraîche. Sa palette le dit avec légèreté et fantaisie. Mais il y a aussi dans certaines recherches décoratives un élan non dépourvu de lyrisme grave qui fait de cette grâce juvénile une fermeté robuste aussi. » (« Maggie Salcedo, Benjamin Gomez et Cazaux, magiciens de "Malaye" », Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, 15 septembre 1936, p.1 et 2)

 

Puis, en 1937, elle participe à l’Exposition internationale des arts et des techniques dans la vie moderne, à Paris.

« Le Centre de Santé, qui groupe des organismes divers : enseignement ménager, puériculture, gymnastique, salle de consultations, laboratoires, infirmerie, fichiers de renseignements, etc. Tout cela, clair et net, car, ainsi que me le disait une des organisatrices : "Nous ne voulons plus de ces affreux dispensaires sombres et tristes. Des locaux gais et spacieux doivent, par leur aspect même, attirer les familles." Maggie Salcedo, dans ses décorations, s'est efforcée de répondre à cet heureux programme. » (G. Charensol, « La mère et l’enfant à l’Exposition », La Femme de France, 15 août 1937, p.18)

 

 


De l’intervention de Maggie, il ne reste que cette illustration parue dans L’Art vivant :

 

Exposition internationale des arts et des techniques appliqués à la vie moderne, 1937
Peinture murale pour le pavillon « La Femme, l’Enfant, la Famille »
Publié in : L’Art vivant, 1937, p.72
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France

« Mme Maggie Salcedo a réussi la manœuvre d’art, de plaisir et de décoration. Des compositions ingénieuses, où l’auteur traduit avec talent et une désinvolte drôlerie les scènes de la radio, du dentiste, des rayons ultra-violets, de la laryngologie, etc., préparent les gosses à la vue d’appareils rébarbatifs qu’ils transposeront peut-être, au moment psychologique, dans le sens du comique. Mme Maggie Salcedo a réalisé pour la salle de gymnastique, une peinture murale d’un rythme charmant. » (Marcel Zahar, « La femme et l’enfant à l’Exposition », L'Art vivant, janvier 1937, p.75-76)

« Sur les murs, la décoratrice Maggie Salcedo a peint l’infirmière immaculée, penchée vers le nouveau-né. Elle a su traduire, pour ne pas effrayer les petits malades, avec une ingénieuse et désinvolte fantaisie, les scènes de l’arracheur de dents, de la radio, des rayons ultra-violets, de la laryngologie. (M.-Th. Le Moign-Klippfel, « La femme, l’enfant, la famille », Le Noël, 10 novembre 1937, p.18)

 

A cette même exposition, elle aurait aussi envoyé des marionnettes pour le pavillon du Théâtre (Compagnie de la Marionnette) signalées par Raymond Cogniat dans La Renaissance du 1er mai 1939, p.29.

Ces marionnettes sont évoquées une autre fois, à l’occasion d’une exposition organisée par le Théâtre des Arts sur les maquettes et costumes de théâtre : « Vous verrez encore des marionnettes, de M. Desarthys et de Mme Maggie Salzedo » (« Shakespeare dans une boîte », Le Journal, 11 janvier 1939, p.2)

Enfin dans le catalogue de l’exposition « La marionnette en France et à l’étranger » qui eut lieu au Palais Galliera en mai - octobre 1939 : elle est citée dans la liste des prêteurs (p.8), pour trois marionnettes en bois sculptés de 80 cm : Le Jaloux, La Duègne, Le Tendron.


Ayant prolongé ma recherche sur ce point, je suis tombée sur la couverture de cet ouvrage, publié en 1942 :

 


En fait, rien de ce qui était familier aux enfants n’était étranger à Maggie ! Et d’ailleurs, pendant ces mêmes années, Maggie leur a même donné des cours de dessins et de marionnettes, peut-être aussi pour compléter ses revenus…

 

Publié in La Semaine de Suzette, 17 février 1938, p.195

 

Mais la vie va se compliquer très vite lorsqu’arrive l’Occupation. Pensant se protéger, Maggie – probablement avec tous ou certains de ses enfants – s’installe à Bayonne. Je ne sais comment elle y a subsisté. Une petite aquarelle, exécutée en 1940, laisse entendre qu’elle y a gagné sa vie selon ses moyens habituels.

 

Enlèvement au pont d’Orthez – 1940
Aquarelle, 28 x 28 cm
Collection particulière


Mais lorsque les Allemands entrent dans Bayonne en 1943, Maggie doit fuir et s’installe, sur les conseils de sa cousine Lily, qui y avait habité quelques temps, dans un petit village de la Creuse, non loin de Montluçon. Elle y restera jusqu’à la Libération. 

 

Ensuite, il lui reste encore d’autres beaux dessins à imaginer, dans son style habituel, conjuguant fraîcheur, sérieux et humour léger.

Le premier – que j’aimerais bien avoir dans ma bibliothèque – a été dessiné à Barfleur, un village où Maggie s’était installée juste avant la guerre et où elle retourne régulièrement.

« Une jolie histoire de Maggie Salcedo, chez Albin Michel, La Mission du Biquet, ramènera les plus jeunes vers un temps de guerre qu’ils ont à peine connu. Et les aventures héroïques de cette petite fille, mêlée à la grande histoire où chacun eut sa part, ne manqueront pas d’amener des larmes – puis un sourire, puisque le livre finit bien, comme il se doit – sur le visage des enfants qui deviendront vite les amis de ce touchant Biquet » (Yvette Jeandet, Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, 2 décembre 1948, p.7)

 

La Mission du Biquet (dessin de couverture)
Texte et illustration Maggie Salcedo
Editions Albin-Michel, Paris, 1948


La Mission du Biquet, p.87


La Mission du Biquet, p.101


La Mission du Biquet (dessins originaux)
A gauche : L’épouvantail, p.118
A droite : La tour du fou, p.123
Lavis à l’encre noire, 31 x 14 cm
Collection particulière


Et voici un second ouvrage, tout aussi charmant.

 

Josie Ambroise-Thomas (1862-1957)
Le Livre de cuisine des petites filles 
Editions Boivin et Cie - 1950
Source : Ville de Paris, Bibliothèque de l’Heure Joyeuse


Et un autre…

 

Illustrations pour le roman Jane Eyre de Charlotte Brontë -1950

Maggie continue à collaborer avec les éditeurs scolaires : « Les pochettes de calques pour frises de Maggie Salcedo que tous les instituteurs achèteront quand ils les connaîtront. Sudel met en vente une série de six pochettes, format 31 x 22, contenant chacune tous les calques nécessaires pour la réalisation d’une frise de 0 m. 50 de large avec une notice donnant tous les détails utiles sur l’emploi des calques et le choix des coloris. Avec ces pochettes, les élèves eux-mêmes décorent leurs classes. » (« Une réalisation originale de Sudel », L'École et la libération, 31 mars 1950, p.16)


La publication de La Semaine de Suzette, interrompue pendant la Seconde Guerre mondiale, recommence péniblement le 30 mai 1946, en bimensuel. Maggie revient à partir de septembre 1947. (Tous les numéros sont en ligne sur Gallica.)

 

Couverture et p.443 de La Semaine de Suzette – 14 septembre 1950
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France

Elle y dessine et écrit aussi des textes avec le pseudonyme de Marie-Claude Castéran.

 

Couverture de La Semaine de Suzette – 15 février 1951
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France

La Semaine de Suzette – 15 février 1951, p.104 et 105
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


La Semaine de Suzette, 22 novembre 1951, p.744-745
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


Couverture et p.166 de La Semaine de Suzette – 11 février 1954
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France


Couverture et p.486 de La Semaine de Suzette – 1er juillet 1954
Source : Gallica, Bibliothèque nationale de France

 

Plusieurs de ses histoires paraissent en feuilleton, comme Les bonnes idées de Nicole Bartavelle, une histoire qui commence le 22 novembre 1951 et sera publiée ensuite sous le titre La robe de bal, dans la collection de la Bibliothèque de Suzette (Ed. Gautier-Languereau)

 

Ed. Gautier-Languereau, 1955


Maggie Salcedo est morte à Paris, le 15 novembre 1959.

La bibliothèque Forney (bibliothèque patrimoniale de la ville de Paris) lui a consacré une exposition en janvier-août 2001. A cette occasion, un catalogue a été publié.

Mais ce n’est pas là que je l’ai découverte. J’ai eu la chance d’avoir des tantes, non seulement abonnées à La Semaine de Suzette dans les années 50 mais aussi particulièrement soigneuses. Tous les numéros, classés, étaient conservés dans une bibliothèque, dans le petit couloir qui menait à leur chambre. J’y ai passé des jeudis entiers et, avec Manon Iessel (1909-1985), une autre illustratrice de Suzette, Maggie était celle que j’aimais particulièrement retrouver.

En travaillant ce texte, je suis tombée sur un carnet manuscrit d’Alain Saint-Ogan, le créateur de Zig et Puce, dans lequel était collé un article signé de Maggie Salcedo (hélas sans référence de publication) qui se termine ainsi : « Quelle joie pour le dessinateur de créer ces personnages qui, par la suite, restent, dans la mémoire des enfants, aussi réels que des amis véritables ! Et quel grand bonheur pour l’artiste de ne retenir de l’existence que des images saines, aux couleurs fraîches et gaies, et de peindre la vie en rose. »


Je n'ai rien à ajouter à ses mots et dédie cette petite notice à toutes les illustratrices, artistes trop souvent oubliées, qui ont enchanté notre enfance.

 




 

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