dimanche 3 novembre 2024

Luisa Roldán, dite La Roldana (1652-1706)

 

Nuestra Señora de la Soledad (Notre-Dame de la Solitude) – 1688
Tête et mains en bois polychrome
Couvent des Minimes de San Francisco de Paula, Puerto Real


Luisa Ignacia Roldán est née à Séville, probablement en août 1652 puisque son acte de baptême est daté du 8 septembre de la même année. Elle était la quatrième des neuf enfants du couple formé par Pedro Roldán et Teresa de Jesús de Mena y Ortega.

Pedro Roldán est alors un maître sculpteur dont l’atelier est l’un des plus fameux de Séville. Comme il était d’usage à l’époque, Luisa est formée dans l’atelier de son père, avec ses frères et ses deux sœurs, María, qui deviendra également sculptrice, et Francisca, doreuse.

La première période de la vie de la jeune Luisa n’est pas documentée mais on sait que l’atelier de son père participe à la réalisation d’œuvres fameuses comme le retable de l’église du Sagrario, un édifice intégré dans l’ensemble architectural de la cathédrale de Séville (cliquer sur les images pour les agrandir).

 

 

Pedro Roldán (1624-1699) : sculpture
Francisco Dionisio de Ribas (1616-1679) : structure
Juan de Valdés Leal (1622-1690) : polychromie
Descente de la croix – 1665/1669
Retable de l’église du Sagrario, Séville

Le 25 décembre 1671, Luisa épouse, contre l’avis de son père, un des collaborateurs de l’atelier Roldán, Luis Antonio de los Arcos.  Le jeune couple s’installe dans la maison familiale des Navarro de los Arcos où naissent, sont baptisés et enterrés successivement leurs quatre premiers enfants, trois filles et un garçon, tous morts en bas âge.

En 1680, le couple s'installe dans une nouvelle maison du quartier du Tabernacle où naît en 1681 leur deuxième fils qu'ils nomment Francisco José Ignacio. Leur sixième enfant, Rosa María Josefa naît en 1684.

Il n'existe aucune preuve documentaire de la production de Luisa Roldán dans les années 1670, pour une raison simple : en tant que femme mariée, elle ne peut pas signer ses œuvres.

Pourtant, si l’Hermandad de la Exaltacion (Confrérie de l’Exaltation) signe, le 13 juin 1678, un contrat pour l’exécution d’une scène de la Crucifixion - des sculptures de procession grandeur nature, transportées dans les rues de Séville pendant la Semaine Sainte - avec deux sculpteurs, Luis Antonio de los Arcos et Cristóbal de Guadix, il semble aujourd’hui évident que Luisa a participé à la réalisation de certains personnages. On reconnaît en effet son style dans les figures des deux voleurs qui furent, selon l’Evangile, exécutés en même temps que le Christ.

 

Les deux voleurs de la scène de la crucifixion - 1678
Bois polychrome, grandeur nature
Hermandad de la Exaltacion, Séville


En 1684, le couple réalise un Ecce Homo pour la cathédrale de Cadix, une sculpture qui présente les caractéristiques techniques et expressives de Luisa et à l'intérieur de laquelle se trouvait un document indiquant le participation des deux sculpteurs à son exécution.

 

Luisa Roldán (1652-1706) et Luis Antonio de los Arcos (1652-1711)
Ecce Homo - 1684
Bois sculpté polychrome, H : 165 cm
Cathédrale de Cadix


Dès cette époque, Luisa exécute de petites sculptures en bois destinées à la dévotion privée.


L’Education de la Vierge - années 1680
Bois polychrome, 76 x 63 x 43 cm
LA County Museum of Art (LACMA), Los Angeles, Californie



Saint Michel terrassant le diable – vers 1670/1680
Bois sculpté polychrome, 58,4 x 18,4 cm
Royal Ontario Museum, Toronto


Vierge à l’Enfant – vers 1680/1686
Bois polychrome, 56,5 x 24,4 x 16,9 cm
National Gallery of Art, Washington DC


En 1687, le couple s’installe à Cadix, peut-être pour faciliter la prise en charge de nouvelles commandes. Ils exécutent, notamment, les sculptures de San Germán et San Servando de la cathédrale de Cadix, dans un style à la fois naturaliste et expressif.

A cette époque, ils travaillent avec le frère de Luis Antonio, le peintre Tomás de los Arcos (1661-1711) qui se charge de la finition polychrome de leurs créations.

 

Luisa Roldán (1652-1706) et Luis Antonio de los Arcos (1652-1711)
San Germán et San Servando -1687
Bois sculpté, doré et polychrome, H : 145 cm
Cathédrale de Cadix


Dans le contexte de la Contre-Réforme espagnole, le Concile de Trente avait recommandé aux artistes de représenter les joies et les souffrances de la Sainte Famille et des saints afin de favoriser la dévotion, en suscitant une réaction émotionnelle du public.

Notre Dame de la Solitude, réalisée à cette époque pour le couvent des Minimes de Puerto Real (voir supra, en exergue), manifeste la prise d’indépendance de Luisa à l’égard du style paternel.

Au début de l’année 1689, Luisa s’installe en famille à Madrid. La première preuve documentaire de cette installation est l’acte de baptême de sa dernière fille, María Bernarda.

La raison de cette nouvelle installation est peut-être de répondre à une commande du roi Charles II, un Jésus de Nazareth destiné au pape Innocent XI, lequel mourut avant qu’on ait le temps de le lui envoyer.

 

Jésus de Nazareth – avant 1698
Bois sculpté polychrome, H : 159 cm
Couvent des moniales nazaréennes de Sisante, Cuenca


Mais c’est en réalisant des groupes destinés aux riches maisons madrilènes, de petits formats en argile cuite, des « sculptures bijoux » comme elle-même les appelle, que Luisa va construire sa renommée.

Elle élabore des statuettes relativement simples, qu'elle décline en plusieurs versions :

 

Jean-Baptiste enfant – après 1689
Terre cuite polychrome, 31,8 x 21,6 x 18,4 cm
Meadows Museum, Southern Methodist University. Dallas


Enfant Jésus et saint Jean-Baptiste enfant
Terre cuite polychrome, dimensions non communiquées
Ermita de los Santos, Móstoles (Madrid)


Puis ses compositions se complexifient :

 

L'Éducation de la Vierge – 1680/1688
Terre cuite polychrome, 43 x 45 x 36 cm
Blanton Museum of Art, Austin, Texas

L’éducation de la Vierge est un thème iconographique, déjà présent à la fin du Moyen Âge et qui se développe au cours de la Contre-Réforme. Marie apprend à lire avec sa mère, assise sur un trône couronné par trois chérubins, sous le regard d’un vieil homme qui est probablement son père, Joachim. Elle est vêtue d’un manteau bleu soutenu par un ange, tandis que d’autres angelots l’accompagnent de leurs chants divins…

 

Marie-Madeleine en extase – vers 1690
Terre cuite polychrome, 25 x 29 cm
Museo Nacional de Escultura, Valladolid


L’iconographie de « Madeleine pénitente » connaît un grand développement avec la Contre-Réforme. Figure du repentir, Marie-Madeleine a renoncé au monde et vit en ermite dans une grotte. Devant une croix qui jaillit dans l’ombre, elle tombe en extase, ici soutenue par un ange, puis deux, dans l’autre version ci-dessous.

 

Marie-Madeleine en extase – vers 1690
Terre cuite polychrome, 30,5 x 44,5 x 25 cm
The Hispanic Society of America, New York


Repos pendant la fuite en Egypte – vers 1690
Terre cuite polychrome, 41 x 46 x 28 cm
The Hispanic Society of America, New York

 

Pour cette scène, les chercheurs pensent que l’inspiration de Luisa vient d’un tableau de Van Dyck, qui faisait l’objet d’un engouement particulier dans le monde artistique hispanique, grâce à la diffusion des copies gravées.

 

Schelte a Bolswert, graveur, d’après Antony Van Dyck
Repos pendant la fuite en Egypte - 1650/1659
Gravure, 44,2 x 57 cm
Metropolitan Museum of Art, New York


Apparition de la Vierge à l'Enfant à San Diego d’Alcalá – vers 1690/1695
Terre cuite polychrome, 53 x 66,5 x 39,5 cm, socle en bois peint et doré
Victoria & Albert Museum, Londres

« La scène représentée montre le saint franciscain, Diego d'Alcalá, auquel la Vierge à l'Enfant présente une croix, accompagnée de deux anges et assise sur des nuages ​​avec des chérubins. Selon la légende, le saint aurait donné du pain de son couvent aux pauvres. Lorsqu'il fut accusé par un autre moine d'avoir volé le pain du couvent, ses vêtements furent fouillés et le pain se transforma miraculeusement en roses. » (Notice du musée)

 


Le mariage mystique de sainte Catherine
Terre cuite polychrome, 36,5 x 45 x 29,5 cm


Une nuit, Catherine d’Alexandrie voit le Christ en songe et décide de lui consacrer sa vie. Mais séduit par la sagesse et la beauté de la jeune femme, l’empereur Maxence réclame sa main à trois reprises. Catherine refuse chaque fois, déclarant qu’elle est déjà fiancée au Christ. Cet entêtement lui vaudra la mort. Au centre du tableau, le Christ enfant, sur les genoux de sa mère, tend une main vers la sainte pour recevoir l’anneau d’or qu’elle lui présente et qui symbolise leur union. Catherine est reconnaissable à l’un ses attributs, la roue posée devant elle au premier plan, qui sera l’instrument de son supplice.

 

 

Les premiers pas de Jésus (détail) – 1692/1705
Terre cuite polychrome, dimensions non communiquées
Museo de Bellas Artes, Palacio del Infantado, Guadalajara

« L'un des antécédents des crèches qui deviendront populaires à partir du XVIIIe siècle, ce petit groupe sculptural à l'atmosphère intime fait preuve d'une grande maîtrise technique, qui se reflète dans une multitude de détails. Cette scène pleine de tendresse, met en valeur la place accordée à saint Joseph, qui n'est plus un simple spectateur, et une représentation de la Vierge en jeune mère, à l’expression sereine et joyeuse. » (Notice du musée)

 

Grâce à ses réalisations, Luisa obtient la faveur de la Cour et sa reconnaissance professionnelle atteint son apogée avec sa nomination comme « Sculpteur de la Chambre » du roi Charles II, en octobre 1692.

Elle répond alors à une commande du roi pour le monastère de l'Escorial, un Saint Michel archange terrassant le diable, image du triomphe de l'Église catholique sur le protestantisme…

 

El arcángel San Miguel venciendo al demonio – 1692
(L’archange saint Michel vainquant le diable)
Bois de cèdre polychrome, 264 x 137 x 170 cm
Galería de Colecciones Reales, Madrid


… dont l’iconographie est assez clairement inspirée du maître napolitain Luca Giordano, dont l’œuvre était déjà bien connue à la cour, avant même son arrivée en Espagne, en 1692.

 

Luca Giordano (1634-1705)
Saint Michel vainquant les démons – vers 1664
Huile sur toile, 419 x 283 cm
Kunsthistorisches Museum, Vienne


Peu après l’exécution du Saint Michel, Luisa demande à Charles II de lui accorder un salaire, sa nomination comme sculpteur de chambre n’étant accompagnée d’aucune rémunération.

Dans un document autographe retrouvé en 2012, Luisa établit la liste de ses mérites en citant deux sculptures (qu’elle considère sans doute comme les plus représentatives de son art), « l’image de l’ange » et « l’enfant nazaréen ». La première est identifiée au Saint Michel ci-dessus, l’autre à L’Enfant de douleur, une sculpture que la reine laissera en héritage à sa nièce, Isabelle Farnèse qui l’offrit ensuite à la congrégation de San Fermín de los Navarros où elle se trouve encore. Les chercheurs en déduisent que cette sculpture raffinée et propre à susciter la compassion a été réalisée pour la reine mais son attribution à Luisa est restée controversée (j’ai trouvé des articles récents qui l’attribuent à Alonso Cano).

 

Niño del Dolor (Jésus enfant, portant sa croix)
Bois polychrome
Congrégation royale de San Fermín de los Navarros, Madrid


A la même période, elle réalise le San Ginés de la Jara, presque grandeur nature, qui montre sa capacité à transmettre l'émotion contenue d’un saint vieillissant.

 

San Ginés de la Jara – vers 1692
Bois polychrome, 175,9 x 91,9 x 74 cm, yeux en verre
J.P. Getty Museum, Los Angeles

Au sommet du socle, figure une inscription partiellement effacée :
[LUIS]A RO[LD]AN, ESC[U]L[TO]RA DE CAMARA AÑO 169[2?] »

« Vêtu d'une robe richement brodée, les joues roses, les yeux brillants et les bras tendus, Ginés de la Jara interpelle les fidèles qui se tiennent devant lui. Ses gestes et sa bouche ouverte suggèrent qu'il prêche. Selon la légende, après que saint Ginés fut décapité dans le sud de la France, il ramassa sa tête et la jeta dans le Rhône. Transportée par la mer jusqu'à la côte du sud-est de l'Espagne, elle fut récupérée et conservée comme une relique. Les objets de culte de taille réelle comprenaient souvent des yeux en verre et étaient souvent fabriqués en bois pouvant être peint afin d'obtenir des résultats plus réalistes. Renforçant l'expérience émotionnelle des fidèles, ce réalisme exacerbé caractérisait l'art baroque espagnol à une époque où l'Église catholique cherchait à rendre le christianisme plus accessible aux croyants. (…) La figure a été polychromée par son beau-frère, Tomás de los Arcos, qui a utilisé la technique espagnole de l'estofado pour reproduire les vêtements ecclésiastiques brodés. Dans ce procédé, la zone du vêtement a d'abord été recouverte de feuilles d'or et peinte de peinture brune, puis incisée au stylet pour révéler l'or en dessous. » (Notice du musée)

 

Luisa élabore également des reliefs, notamment sur le thème très apprécié de la « Vierge du lait ». En voici deux, très semblables, le premier étant peut-être le modèle préparatoire du second.

 

Vierge allaitant – après 1689
Terre cuite polychrome, 26,50 x 19 x 3,5 cm
Museo Bellas Artes, Séville


Vierge allaitant - vers 1689-1706
Bois polychrome, 35 x 25 cm
Cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle


Un thème qu’elle conjugue avec un autre de ses thèmes favoris, Jésus et Jean-Baptiste enfants, ce dernier toujours vêtu de la même tunique.

 

Vierge à l’Enfant avec saint Jean-Baptiste enfant – 1689/1706
Terre cuite polychrome, 41,5 x 33 x 25,5 cm
Museo Nacional de EsculturaValladolid

« La Vierge, assise sur un bloc de pierre, allaite l'Enfant tandis que saint Jean-Baptiste à ses pieds l'observe accompagné d'un agneau. Le groupe présente les caractéristiques habituelles de la production de Luisa Roldán, reproduisant des éléments présents dans d'autres de ses œuvres, que ce soit les types humains ou la manière de disposer le tissu du manteau et de la tunique de la Vierge. » (Notice du musée)

 

 

Vierge à l’Enfant avec saint Jean-Baptiste enfant – vers 1692 
Terre cuite polychrome, dimensions non communiquées
Loyola University Museum of Art, Chicago


Lorsque Philippe V arrive en Espagne en 1701, Luisa lui offre deux œuvres – une Naissance et une Mise au tombeau du Christ – et lui envoie plusieurs lettres dans lesquelles elle souligne qu'elle « sait exécuter dans la pierre, le bois, l'argile, le bronze, l'argent et tout autre matériau » et demande le renouvellement de sa charge de « Sculpteur de Chambre », ce que le monarque lui accorde le 21 octobre 1701.

 

Mise au tombeau du Christ - 1700/1701
Terre cuite polychrome, 49,5 × 66 × 43,2 cm
Metropolitan Museum of Art, New York

« Autour des trois côtés du sarcophage, Joseph d’Arimathie, Jean l’Évangéliste, Marie Madeleine et Nicodème déposent le Christ pour le repos, sous le regard de deux ouvriers soutenant le couvercle du tombeau. Chaque témoin semble tourmenté par un mélange d’émotions, parmi lesquelles l’incrédulité, l’angoisse, la sympathie et l’amour. Nous, les spectateurs, complétons le cercle des personnes en deuil et occupons une position privilégiée devant le corps du Christ. La ressemblance des personnages, la manière convaincante dont ils occupent l'espace et le raffinement exquis du modelé et des couleurs nous attirent au plus près. Pour saisir autant de détails, le temps ralentit et la sculpture crée ses propres conditions de contemplation, soutien religieux ou attention à une œuvre d’art virtuose ; sa créatrice, Luisa Roldán, a voulu qu’elle fonctionne dans les deux sens. L’intensité expressive de la sculpture est amplifiée de manière inattendue, et non diminuée, par sa petite taille. » (Notice du musée)

 

Mise au tombeau du Christ (détail)
Metropolitan Museum of Art, New York


Mise au tombeau du Christ (détail)
Metropolitan Museum of Art, New York


Dernière œuvre remarquable de Luisa, un ensemble de 19 sculptures représentant le cortège des rois mages qui devaient faire partie d’un ensemble plus important, aujourd’hui disparu.

 

Le Cortège des rois mages
Bois polychrome, entre 10 et 40 cm
Museo de Escultura, Valladolid


Cinquième personnage en partant de la gauche, en haut


Détail du cinquième personnage en partant de la gauche, en bas


En dépit de ses réalisations nombreuses et appréciées (elle aurait, selon ses propres déclarations, sculpté quatre-vingts statues pendant les douze années de sa charge auprès des rois d'Espagne), la situation financière de Luisa reste précaire jusqu’à la fin de sa vie. Les seuls documents de l'époque qui ont été retrouvés sont une « déclaration de pauvreté » que, malade et sans ressources, elle a signée le 5 janvier 1706, et son acte de décès, daté du 10 janvier de la même année.

Ironie du sort, le même jour, 10 janvier 1706, l'Académie de Saint-Luc de Rome la nommait « Académicien du Mérite », échelon supérieur de reconnaissance professionnelle internationale, distinction rarement accordée à un artiste espagnol et presque jamais à une femme.

 

Vierge d'Atocha (Vierge de la Solitude) – 1705
Terre cuite polychrome, 38,1 x 26 cm
Detroit Institut of Arts, Detroit, Michigan


 

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En 1724, la postérité de l’œuvre de Luisa Roldán fut entretenue par le peintre Antonio Palomino (1655-1726), qui la cite dans le troisième tome de son ouvrage El museo pictórico y escala óptica, consacré aux biographies d’artistes, comme l’un des sculpteurs talentueux de son temps, un bref récit à la première personne qui la situe à la cour d'Espagne, décrit la femme que l'auteur avait connue à Madrid et loue son Jésus de Nazareth.

En 1764, le moine Andrés Ximénez (mort en 1808), inclut une brève biographie de Luisa Roldán dans sa Descripción del Real Monasterio de San Lorenzo del Escorial et déclare que son San Miguel est d’une perfection qui peut rivaliser avec les œuvres les plus célèbres de l’Antiquité.

En 1964, Béatrice Gilman Proske (1899-2002) publie un article dans lequel elle donne un aperçu de la situation de Luisa Roldán, grâce aux transcriptions de ses lettres adressées aux deux rois, suppliques dont le ton alterne entre fierté de ses réalisations et humbles demandes de rémunération.

Il faudra cependant attendre juillet 2007 pour qu'une première grande exposition consacrée à La Roldana soit organisée à l’Alcazar de Séville.

Le 28 novembre prochain, le Musée National de Sculpture de Valladolid inaugurera l’exposition « Luisa Roldán, Real Sculptor ». Aux dernières nouvelles, l’exposition intègrera le Niño del Dolor, à l’attribution encore récemment controversée. 

Ne cherchez pas Luisa dans les collections nationales françaises, elle ne s'y trouve pas… 

 

 

 

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